Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a reçu, mardi soir, au Grand Sérail, une délégation des organismes économiques libanais, conduite par leur président, l’ancien ministre Mohammed Choucair. L’entretien a notamment porté sur la situation dans le pays, notamment depuis que le front du sud s’est embrasé, après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, ainsi que sur les défis auxquels est confrontée l’économie nationale dans ses différents secteurs.

M. Mikati et ses hôtes ont longuement discuté des difficultés que traverse le secteur privé, d’abord en raison de la situation explosive au Liban-Sud et ensuite à cause des fortes pressions résultant des dispositions fiscales contenues dans le projet de loi de budget pour l’exercice 2024 et dans d’autres textes de lois fiscales.

Les deux parties sont convenues de poursuivre les concertations et la coordination relatives aux questions soulevées, soulignant la nécessité que les projets de lois fiscaux répondent à une vision économique, ayant pour objectif de stimuler l’économie et de favoriser la croissance.

Par ailleurs, les organismes économiques se sont entretenus, mercredi soir, avec le premier vice-gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Wassim Mansouri. Les discussions ont porté notamment sur de nombreux sujets liés aux dossiers monétaires, financiers et économiques, au nombre desquels la relance de l’économie, les projets de réformes nécessaires au secteur financier, la plateforme Bloomberg, la revitalisation et la restructuration du secteur bancaire, ainsi que la coopération entre les organismes économiques et la gouvernance de la banque centrale afin de consolider la stabilité monétaire, financière et économique.

Il convient de rappeler que les organismes économiques avaient tenu une réunion jeudi dernier pour discuter du déclin important de l’activité économique entraîné par les événements au Liban-Sud et la guerre à Gaza, mais aussi par la crainte d’une extension du conflit au Liban. Ils avaient alors évoqué les conditions nécessaires pour renforcer les institutions économiques et empêcher leur effondrement. Ils avaient également discuté des mesures qui permettent d’atteindre cet objectif. Le secteur privé devrait ainsi proposer des mesures qui pourront réduire l’impact de ce conflit sur l’économie libanaise, tenter de la remettre sur les rails et la relancer, ce qui explique la visite au Sérail, mardi soir, et l’entretien avec M. Mansouri, mercredi.