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La Banque du Liban (BDL) a annoncé une augmentation de ses réserves de 430 millions de dollars sur la période s’étendant du 31 août 2023 à la mi-novembre 2023.

Les réserves en devises étrangères de la Banque du Liban (BDL) ont enregistré une légère amélioration, soit une hausse de 430 millions de dollars, depuis le 31 août 2023, totalisant 9,003 milliards de dollars à la mi-novembre 2023. Cette hausse a été bien accueillie sur le marché, dans un contexte d’inflation et de pause de l’activité économique, même si l’on reste loin du chiffre de 38, 3838 milliards de dollars de réserves enregistrées en octobre 2019.

La banque centrale pourrait encore mieux faire si la situation sécuritaire au Liban sud et dans la région ne dégénère pas et reste sous contrôle. Le cas échéant, toute prévision serait aléatoire. Partant de là, le Parlement est appelé à se réunir, loin de toute surenchère, pour approuver des lois réformatrices qui renforceraient la stabilité sur le double plan monétaire et économique.

Intervention de la BDL

La croissance des réserves de la BDL serait sous-tendue par des achats intermittents et à petites doses du billet vert, opérés par la banque centrale sans pour autant perturber le marché, d’une part, et la dollarisation des taxes aéroportuaires et de certaines redevances à l’État, d’autre part. Selon certaines sources, elle serait aussi la résultante d’une différence du taux de change de l’euro, qui aurait permis d’acheter des quantités plus importantes de billet vert sur le marché, sachant qu’une partie des réserves sont en euros.

Maintien de l’équilibre

Il faut savoir qu’une partie des fonds qui ont alimenté les réserves de la BDL appartient à l’État, et qu’une autre partie appartient à la BDL afin de lui permettre d’intervenir sur le marché des changes si nécessaire. C’est l’équilibre entre les deux parties qui maintiendrait cependant la stabilité, sachant que toutes les obligations de l’État que le ministère des Finances demande à la Banque centrale en dollars sont en train d’être remplies immédiatement. Dans le même contexte, les ministères subviennent à leurs dépenses dans les limites de leurs budgets

Un autre facteur essentiel et important de la croissance des réserves de la Banque du Liban provient de la nouvelle règle imposée par le premier vice-gouverneur, Wassim Mansouri, qui refuse d’accorder des prêts à l’État et par conséquent de toucher à ses réserves.

Les recettes en chiffres

Dans le détail des chiffres, les recettes du Trésor se sont élevées à plus de 180 000 mille milliards de livres depuis le début de l’année jusqu’à la mi-novembre, dont environ 90 000 mille milliards de livres en espèces. Quant aux recettes en cash de l’État, entre août et la mi-novembre, elles se sont élevées à environ 55 000 mille milliards de livres, soit environ 610 millions de dollars. D’août à mi-novembre (3 mois et demi), l’État a également réalisé des recettes non monétaires (chèques et virements bancaires) d’environ 55 mille milliards de livres, tandis que les recettes de l’État en dollars frais sont estimées à près de 25 millions de dollars (en cash) par mois, dont la majorité provient des frais de carte de voyage (frais de départ)