Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a annoncé, mardi, que quatorze attachés économiques allaient reprendre leurs fonctions. "Certains d’entre eux seront affectés à des missions consulaires libanaises où les opportunités économiques sont prometteuses", a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion consacrée à ce dossier. Les conditions de travail ont été revues de manière à être "plus avantageuses pour le Trésor" et "leur travail sera régulièrement évalué", a ajouté M. Bou Habib.

Il a par ailleurs fait part de ces propositions au Premier ministre sortant Najib Mikati qui a, à son tour, donné les directives nécessaires pour les mettre en application.

De son côté, le ministre sortant de l’Industrie, Georges Bouchikian, a affirmé que la redynamisation des fonctions des attachés économiques se fera "conformément à des conditions qui serviront l’intérêt de l’État et du secteur privé". "Nous essaierons de créer un partenariat avec le secteur privé notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme", a-t-il ajouté.

M. Bouchikian a par ailleurs souligné que "les attachés économiques n’ont pas arrêté de travailler et continuent de percevoir leurs salaires". "Leurs contrats expirent à la fin de l’année et le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Hani Chmaitelly, est en train de prendre les mesures nécessaires pour les renouveler", a-t-il précisé.

À cet égard, M. Chmaitelly a expliqué que si les 14 attachés économiques expriment la volonté de poursuivre leur travail dans de nouvelles conditions relatives à leurs postes et leurs salaires, une nouvelle formule de contractualisation sera établie".

Le ministre sortant de l’Économie, Amin Salam, a pour sa part, insisté sur l’importance des marchés étrangers pour le Liban.

Soulignant que les détails concernant l’affectation de ces quatorze attachés économiques seront annoncés prochainement par le ministère des Affaires étrangères, M. Salam a affirmé qu’il était important de les maintenir à leurs postes parce que le pays "a besoin d’eux".

M. Salam a par ailleurs mis l’accent sur l’importance du partenariat à cet égard entre les secteurs privé et public. "Nous nous sommes entendus avec les chambres de commerce, les organismes économiques et l’Association des industriels pour qu’ils jouent un rôle majeur dans cette étape délicate, notamment en prenant en charge les dépenses liées aux missions des attachés économiques, qui sont supérieures à leurs salaires, à savoir leurs déplacements, leur hébergement et leurs participations à des expositions", a-t-il expliqué.

M. Salam a, en outre, précisé que dans un premier temps, chaque attaché économique "fournira une évaluation complète du poste auquel il sera nommé". Il a noté que les attachés économiques seront réaffectés au sein de nouvelles missions consulaires, mis à part ceux qui ont réussi dans le pays où ils se trouvaient et qui ont réussi à y établir des relations avec le secteur privé.

Il convient de rappeler, à cet égard, que le ministère libanais des Affaires étrangères a notifié, en août dernier, plus de quinze attachés économiques que leur fonction sera supprimée à la fin de l’année 2023.