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Contre toute attente, la saison des fêtes s’est finalement bien déroulée, affichant un bilan plutôt positif grâce à une bonne fréquentation des expatriés en décembre. Si la période des fêtes de fin d’année a finalement redonné le sourire aux professionnels du tourisme, les incertitudes liées à la guerre à Gaza et ses répercussions sur le Liban ont persisté jusqu’à la dernière minute. Retour sur l’année 2023.

Les fêtes de fin d’année sont terminées, et il est temps de faire le point sur la saison touristique qui s’est avérée plus fragile cette année en raison de la guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que de ses débordements sur le Liban.

La période des fêtes de fin d’année reste plus que satisfaisante et a répondu aux attentes des professionnels du tourisme. Malgré ces défis, la période des fêtes a été plus que satisfaisante, répondant aux attentes des professionnels du tourisme. Cependant, les hôtels ont enregistré une baisse significative de leur taux d’occupation.

Rappelons que pour le secteur touristique, Noël représente une période phare de l’activité annuelle. Dans des contextes économique et politique mouvementés, son importance est encore plus prononcée. Néanmoins, selon les professionnels, le Liban semble s’en être relativement bien sorti.

Le président du syndicat des propriétaires d’agences de voyage, Jean Abboud, a affirmé ici à Beyrouth que malgré une ambiance régionale peu propice au tourisme, les expatriés libanais ont répondu présents et ont choisi de passer les vacances de Noël au pays. En ce qui concerne les touristes, on note la présence de quelques Irakiens seulement. Il a toutefois indiqué que le nombre de passagers a connu une hausse de 2,9% en décembre 2023 par rapport à décembre 2022, et que le nombre total d’arrivées pour l’année 2023 s’élève à environ 6,6 millions, un chiffre qu’il qualifie de satisfaisant.

Quant aux restaurants, bars, cafés et boîtes de nuit, la période des fêtes de fin d’année a été marquée par une forte activité, avec plusieurs ouvertures d’établissements au Liban. Le syndicat des restaurateurs a indiqué à ici à Beyrouth que l’activité a été dynamique et soutenue pendant les fêtes. Les établissements ont affiché complet, avec des clients prêts à se faire plaisir et à dépenser. Certains établissements ont même enregistré des chiffres d’affaires record.

Les hôtels, grands perdants

La saison des fêtes n’a pas été brillante pour tout le monde. Le président de la fédération des syndicats touristiques et du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, a souligné ici à Beyrouth que le taux d’occupation des hôtels était dérisoire, avoisinant les 10% pour la plupart des établissements, avec quelques exceptions atteignant 40% les week-ends de fêtes. "Les établissements hôteliers ont vu leur activité augmenter les week-ends, surtout parce que les expatriés résidant dans leurs appartements se sont payé des escapades en fin de semaine", a-t-il expliqué. "Il n’y a pas de touristes et les expatriés ne suffisent malheureusement pas", a déploré M. Achkar. Et de conclure: "Nous sommes en guerre, nous ne pouvons pas parler de tourisme."

Pour ce qui est des maisons d’hôtes, le président du syndicat des propriétaires de ces établissements, Ramzi Salman, a déclaré à Ici Beyrouth que le mois de décembre a été "plus ou moins bon", avec un taux d’occupation similaire à celui de la saison des fêtes de 2022. "Après deux mois de guerre et des pertes enregistrées en octobre et en novembre, le mois de décembre a apporté un semblant de normalité", a-t-il relevé, tout en précisant que la majorité des clients sont des expatriés libanais, des résidents au Liban et une minorité de touristes.

Malgré la menace constante de la guerre au Liban, on peut affirmer qu’au niveau du secteur touristique, la période des fêtes a été satisfaisante, sans pour autant être exceptionnelle.

 

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