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Les employés d’Alfa et de Touch ont décidé de marquer une pause dans le bras de fer qui les oppose au ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, à la suite de l’intervention du député Farid el-Khazen, en suspendant la grève ouverte entamée le 5 février.

Afin de désamorcer la crise qui prévaut dans le secteur de la téléphonie mobile, le député du Kesrouane, Farid el-Khazen, a reçu une délégation du syndicat des employés des opérateurs de téléphonie mobile Touch et Alpha, dirigée par Nabil Youssef. Ils ont discuté de la grève entamée par les employés depuis lundi dernier et des moyens de résoudre cette crise qui traîne depuis plusieurs mois.

À l’issue de la réunion, le syndicat a annoncé la suspension de la grève grâce à "une initiative de bonne foi de la famille El-Khazen" et a informé les citoyens de la reprise de la distribution des cartes de recharge (qui commençaient à manquer) sur le marché.

Dossier soumis au prochain Conseil des ministres

Contacté par Ici Beyrouth, le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, assure qu’il "continuera à travailler sur le dossier maintenant que la grève est suspendue". Il avait d’ailleurs averti qu’il "ne travaillerait pas sous pression".

M. Corm a indiqué œuvrer pour "les droits des salariés et pour le bien du secteur des télécommunications".

​Il ajoute qu’il soumettra le dossier et la convention collective de travail lors du prochain Conseil des ministres dont la date n’a pas encore été fixée.

Il faut dire que cela fait deux ans que les employés d’Alfa et de Touch font des grèves qui ne servent strictement qu’à bouleverser le quotidien des Libanais, déjà assez compliqué.

Toujours est-il que selon certaines sources proches d’Alfa et de Touch, les conditions établies dans la convention de travail sont surprenantes et loin de la réalité économique du pays.

Il convient de rappeler, à cet égard, que le syndicat des opérateurs de téléphonie mobile Alfa et Touch avait annoncé, lundi 5 février, "un arrêt complet du travail", exigeant que les salaires des employés soient réajustés et payés intégralement en dollars frais. Il a surtout réclamé la signature de la convention collective de travail, faute de quoi il se verrait "dans l’obligation de recourir à des mesures d’escalade".

Le syndicat avait relevé, dans ce contexte, que "les salaires versés ne correspondent pas à leur valeur réelle (antérieure à la crise) et qu’avec les taxes prévues dans le budget 2024, ils s’effondreront davantage".

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