Les enseignants du secteur privé se dirigent-ils vers une nouvelle grève pour revendiquer une amélioration des salaires et des pensions de retraite?

Le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Nehmé Mahfoud, a assuré, mardi, que les enseignants ne pourront pas continuer à travailler l’année prochaine avec les salaires actuels, à la lumière "des prix et des taxes scandaleusement élevés imposés par le budget".

Il a souligné, dans un entretien à la Voix du Liban, que "les lois renvoyées par le Premier ministre sortant Najib Mikati et les commissions parlementaires mixtes au président du Parlement, Nabih Berry, exigent qu’elles soient inscrites à l’ordre du jour, parce que le protocole d’honneur entre les propriétaires d’écoles et le ministère de l’Éducation n’a pas été respecté". Et d’ajouter: "50% des écoles privées sont en défaut de paiement."

Il a indiqué qu’une réunion se tiendra, mercredi, entre le président du syndicat des écoles privées et le ministre sortant de l’Éducation, Abbas al-Halabi. Elle a pour objectif de trouver des solutions garantissant les droits des enseignants à la retraite, sinon les enseignants seront obligés de recourir à la grève.

De son côté, le secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, a souligné "la nécessité d’améliorer les conditions de vie des enseignants" et a implicitement critiqué l’absence de responsabilité étatique.

À son tour, le président de l’Union des écoles évangéliques, Nabil Costa, a appelé à "la nécessité de coopérer pour préserver l’école privée", soulignant que "nos tarifs sont étudiés et basés sur le principe de budgets réels".