Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a reçu mardi une délégation de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), présidée par Béchara Asmar.

À l’issue de la réunion, M. Asmar a déclaré avoir discuté avec le chef du gouvernement de l’importance de rétablir la sécurité au Liban après les évènements chaotiques des deux derniers jours qui pourraient s’étendre à tout le pays si l’État ne prend pas la question au sérieux et applique la loi afin de protéger les citoyens libanais.

"Sur un autre plan, nous avons souhaité que le Premier ministre Mikati reconsidère le décret concernant l’augmentation du salaire minimum afin d’y intégrer une hausse correspondant à l’augmentation du coût de la vie, évaluée à 9 millions de livres pour les 450.000 travailleurs affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), dans un souci de justice sociale. Nous encourageons également l’adhésion aux recommandations du Conseil d’État, qui a approuvé une majoration du salaire minimum et une augmentation du coût de la vie s’élevant à 6 millions de livres."

Dans ce contexte, il a indiqué s’être entretenu avec le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram, et il a été convenu de demander à la Commission de l’indice des prix de se réunir à nouveau pour examiner les lacunes observées dans le décret émis en Conseil des ministres. "Nous avons également proposé de relancer le processus de la CNSS et de rétablir les avantages médicaux et hospitaliers tels qu’ils étaient en 2019", a-t-il ajouté.

Concernant le secteur public, M. Asmar a déclaré que la CGTL, en collaboration avec plusieurs blocs parlementaires et députés, cherche à réévaluer les pensions de retraites dans les secteurs public et privé. Il a indiqué qu’une réévaluation des indemnités encaissées depuis 2019 est en cours d’étude.

Par ailleurs, M. Mikati a reçu le président du conseil d’administration et directeur général de la Banque de l’habitat (BDH), Antoine Habib, qui l’a remercié de la récente décision du Cabinet de mandater le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) afin de négocier avec le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement en vue d’obtenir un prêt bonifié au bénéfice de l’institution financière. Ce prêt permettra aux Libanais à revenu faible et moyen d’acquérir un logement, de rénover ou de construire une maison. M. Habib a également mentionné qu’il travaille sur l’intégration de la question de l’énergie solaire et du traitement des eaux usées. De plus, il a exprimé son intention de solliciter le Fonds d’Abou Dhabi pour qu’il prenne en compte les personnes ayant des besoins spécifiques.

Il a révélé que lors des négociations que seront menées avec le Fonds d’Abou Dhabi, "nous essaierons d’augmenter les montants octroyés, compte tenu des prix élevés des terrains et des appartements, afin de permettre l’achat de logements dans les zones urbaines". Actuellement, les fonds disponibles ne suffisent que pour l’acquisition de logements dans les zones rurales et les villages.

De plus, M. Habib a également exprimé le vœux que l’État libanais accélère le remboursement des prêts antérieurs contractés auprès du Fonds d’Abou Dhabi pour le développement, qui s’élèvent actuellement à 3,675 millions de dirhams, soit environ 1 million de dollars américains.
En réponse, le président Mikati a immédiatement contacté le ministère des Finances pour demander le règlement des montants dus par l’État au Fonds d’Abou Dhabi pour le développement.

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