Le Liban a fait le plein pour la fête de l’Adha!

Malgré une situation très tendue au sud du Liban, les expatriés étaient au rendez-vous pour passer la fête de l’Adha au Liban. Les avions ont affiché complet; les maisons d’hôtes, les restaurants et les concerts aussi. Un avant-goût prometteur pour la saison d’été, fer de lance de l’économie libanaise.
Les Libanais expatriés sont bien décidés, contre vents et marées, à profiter au maximum de ces instants de bonheur familial à la mer, à la campagne ou à la montagne au Liban. Ils ne manqueraient pour rien au monde ce périple de quelques jours au pays. En effet, quelque 14.000 personnes sont arrivées quotidiennement à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) pour la fête de l’Adha, selon les chiffres communiqués par l’AIB.
Le président du syndicat des propriétaires d'agences de voyage, Jean Abboud, confirme ces faits à Ici Beyrouth. Il indique ainsi que les avions à destination du Liban étaient pleins, accusant une augmentation de 11% par rapport à la période de l’Adha l’année dernière. Il souligne que les compagnies d’aviation ont opéré des vols supplémentaires: ainsi, la MEA, à partir de Dubaï, est passée de 3 à 6 vols par jour, et la compagnie Emirates Airlines, de 3 à 5 vols. 13 vols en provenance de Dubaï ont donc atterri pendant ces quelques jours.  

De même, Ramzi Salman, président du syndicat des propriétaires de maisons d'hôtes, s’est dit satisfait de la fête de l’Adha, assurant à Ici Beyrouth que les maisons d’hôtes ont connu un taux d’occupation variant entre 85 et 90%. Les clients sont un mélange de locaux, de Libanais de la diaspora, de personnel d'ambassade et de quelques touristes étrangers qui ont représenté environ 5% de la clientèle. L’été s’annonce donc prometteur? «Oui, mais nous vivons au jour le jour. Nous avons beaucoup de réservations pour l’été, mais tout peut basculer à n’importe quel moment s’il arrive quelque chose au niveau sécuritaire», affirme M. Salman.  
De son côté, le président de la Fédération des syndicats touristiques et du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, a assuré à Ici Beyrouth que les établissements hôteliers ont connu un très petit mouvement, avec un taux d’occupation qui n’a pas dépassé les 50%, alors qu’avant la guerre de Gaza et ses débordements au Liban-Sud lors des fêtes, il oscillait entre 80 et 100%. Les clients sont surtout des Libanais expatriés, des Irakiens et, en moindre proportion, des Jordaniens. Pour ce qui est de l’été, M. Achkar estime que ce sera comme l’hiver dernier, avec des taux d’occupation plus élevés, mais «ce n’est pas le Liban que l’on connaît», déplore-t-il.
Pour ce qui est des restaurants, des bars, des plages et des boîtes de nuit, le syndicat des restaurateurs assure à Ici Beyrouth que l’ambiance est «positive». Les restaurants étaient tous bondés, de même que les rooftops qui ne cessent de proliférer. Les concerts ont affiché complet, notamment celui de Amr Diab. «Le mouvement était très bon à Beyrouth, à Batroun et sur le littoral», affirme M. Khaled Naha, du syndicat, avant de poursuivre que «sans la guerre au Liban-Sud et sans l’inquiétude qui plane au Liban, le secteur pourrait atteindre des chiffres records supérieurs à ceux de 2023».
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