Les Bourses européennes évoluent en hausse vendredi, optimistes après la publication de l’inflation américaine plus faible qu’attendu, qui rend toujours plus probable une baisse des taux en septembre. Par ailleurs, Wall Street devrait ouvrir stable sur fond de résultats du secteur bancaire.

Après deux séances consécutives de nette hausse, les bourses de Paris, Londres et Francfort sont toujours dans le vert vendredi. À 11h30 GMT, la place française grappillait 0,69% et son homologue britannique 0,26%. Francfort, après un début de séance plus poussif, gagnait 0,36%.

À New York, la Bourse se dirigeait vers une ouverture proche de l’équilibre à 11h30 GMT, selon les contrats à terme.

La séance de vendredi sera marquée par la publication des premiers résultats d’entreprises, les grandes banques américaines ouvrant le bal.

JPMorgan Chase a publié un bénéfice net en hausse de 25% au deuxième trimestre, tout en procédant à une hausse marquée des provisions pour créances douteuses.

"Les actions des grandes banques américaines ont surperformé le S&P 500 cette année. Mais les résultats du deuxième trimestre peuvent sembler mitigés car l’environnement des taux d’intérêt n’était pas favorable", note Ipek Ozkardeskaya.

Après la publication, jeudi, de l’indice de l’inflation CPI, plus faible que prévu, "les investisseurs ont clairement compris que l’inflation est sur la bonne voie pour justifier une baisse des taux de la Fed plus tôt que prévu", indique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

L’indicateur a certes donné plus de crédibilité à une future baisse des taux de la banque centrale américaine, mais a aussi servi de prétexte à des prises de bénéfices boursiers.

Wall Street a donc terminé mitigée: le Dow Jones a grappillé 0,08%, mais le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 1,95% et le S&P 500 a lâché 0,88%.

Toutes les grandes capitalisations de la technologie ont rendu du terrain, à l’instar de la favorite du marché, Nvidia (-5,57 %), mais aussi Amazon (-2,37%), Apple (-2,32%) ou Intel (-3,93%).

Dans le sillage de Wall Street, la Bourse de Tokyo a terminé en nette baisse vendredi.

Sur le marché obligataire, les taux américains se sont nettement repliés. Le taux à 10 ans a atteint son plus bas depuis un mois jeudi vers 17H GMT, avant de remonter un peu vendredi, à 4,21% à 11h30 GMT. Le taux d’intérêt à dix ans allemand, la référence en Europe, était à 2,5% au même moment.

Le CA d’Ericsson chute moins que prévu

L’équipementier suédois de télécommunications Ericsson a enregistré au deuxième trimestre une lourde perte nette de 11 milliards de couronnes, soit 960 millions d’euros, en raison de la dépréciation déjà annoncée de l’américain Vonage, spécialiste du cloud acquis en 2021.

Le chiffre d’affaires au deuxième trimestre a reculé de 7% à 59,8 milliards de couronnes (5,2 milliards d’euros), et l’équipementier prévoit "des conditions de marché difficile" pour l’ensemble de l’exercice.

Mais la chute du chiffre d’affaires est moins lourde que prévu: les analystes sondés par Factset prévoyaient 58,6 milliards de couronnes.

Le titre progressait de 2,62% à 13h35 GMT, à 69,64 couronnes suédoises (environ 6 euros).

Lufthansa pique du nez

Le premier groupe aérien européen Lufthansa a revu vendredi à la baisse sa prévision de résultat 2024 et annoncé un plan de "redressement" dans son activité transport de passagers en raison d’un risque de pertes en fin d’exercice.

Le groupe, dans son ensemble, prévoit désormais un résultat d’exploitation ajusté annuel compris entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros, contre environ 2,2 milliards auparavant, à la suite d’un premier semestre décevant.

À la cote, la compagnie allemande baissait sans dévisser: -1,14%, à 5,73 euros à 11H30 GMT.

Pétrole en hausse, l’euro aussi

Les cours du pétrole progressent encore. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,62%, à 85,93 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), prenait 0,88%, à 82,35 dollars.

L’euro continue de grimper face au dollar, à 1,0892 dollar pour un euro, son plus haut niveau depuis plus d’un mois et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Avec AFP