Les bourses mondiales ont ouvert en état d'alerte ce lundi. La Bourse de Tokyo a enregistré la pire chute en points de son histoire et les bourses européennes sont en chute libre.
«Bear market» au Japon, chute du Cac 40 de plus de 2% en France… La débâcle des actions mondiales se poursuit, lundi. La Bourse de Tokyo a décroché de nouveau après avoir atteint l'un des pires reculs de son histoire vendredi, dévissant de 12,4% en clôture. Le Nikkei a connu sa plus vertigineuse chute en points depuis 1987 et la seconde plus forte de son histoire à cause notamment d'un changement de cap dans la politique monétaire du Japon. Dans l’ensemble, toutes les grandes places connaissent un «lundi noir».
Dans les détails, l'indice Nikkei 225, qui avait déjà perdu 5,8% vendredi, s'est écroulé de 12,4% à 31.458,42 points, reculant de quelque 4.400 points et battant son précédent record lors du krach d'octobre 1987. L'indice élargi Topix a également dévissé de 12,23% à 2.227,15 points.
De même, la Bourse de Séoul a perdu plus de 8% et le KOSPI a dégringolé de 8,09% à 2.459,81 points. À Taïwan, l'indice Taiex a chuté de 8,43% à 19.813,83 points et TSMC a perdu 9,52%.
Pour ce qui est des bourses chinoises, à Hong Kong, l'indice Hang Seng a reculé de 0,04% à 16.939,50, l'indice composite de Shanghai a augmenté de 0,30% pour atteindre 2.914 points tandis que celui de Shenzhen a bondi de 0,59% à 1.591,09 points.
Les bourses européennes en baisse aussi
Après une journée difficile à Wall Street vendredi et une dégringolade des bourses asiatiques, l’indice du CAC 40 parisien a chuté de plus de 2% à l’ouverture. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris a reculé de 2,42%, celle de Londres de 1,95%, Francfort de 2,49% et Amsterdam de 3,05%. Rappelons que vendredi, Paris avait déjà chuté de 1,61% terminant à 7.251,80 points, au plus bas depuis fin novembre. À Wall Street, les indices boursiers ont également terminé en forte chute, le Dow Jones s’est replié de 1,51%, le S&P 500 de 1,84% et le Nasdaq de 2,43%.
Rappelons, qu’à Wall Street, Intel s'est effondré vendredi de 26,06 points, l'action chutant à 21,48 dollars et grevant le Nasdaq. De même, Amazon, a baissé de 8,78% à 167,90 dollars et les titres de Snap ont perdu 26,93%.
Pourquoi cette dégringolade?
C’est vraisemblablement un rapport sur l'emploi américain qui a déclenché cette forte baisse. En effet, le marché de l'emploi a ralenti plus que prévu le mois dernier, avec un taux de chômage de 4,3% en augmentation de 2% par rapport à juin et le plus élevé depuis octobre 2021. Parallèlement, les investisseurs scrutent une baisse des taux de la FED. Mercredi dernier, comme prévu, la banque centrale américaine n’a pas changé ses taux lors de sa réunion, mais a laissé entrevoir une éventuelle baisse dès septembre.
D'autres éléments ont également conduit à cette situation, comme la publication d’un rapport américain sur l'activité manufacturière qui s'est crispée en juillet, ou la baisse des valeurs technologiques et des résultats semestriels en chute.
Par ailleurs, les craintes d'une escalade et d’une guerre d’envergure au Moyen-Orient contribuent à la volatilité des marchés.
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