Le ministre sortant de l’Environnement et président de la Commission nationale d’urgence, Nasser Yassine, a indiqué que les stocks alimentaires et de médicaments sont suffisants pour quatre mois, précisant que "tant que les lignes d’approvisionnement ne sont pas affectées, les choses se dérouleront normalement".

Dans une interview accordée au site Internet Al-Araby Al-Jadeed, M. Yassine a affirmé qu’en termes de carburant, il y a suffisamment de stock pour quatre semaines. Il a révélé discuter avec le ministère de l’Énergie et les importateurs de carburant pour fournir en priorité quatre secteurs de base: les boulangeries, les hôpitaux, les stations de pompage d’eau et les centraux téléphoniques.

Concernant le prix des produits alimentaires, il a expliqué que le ministère de l’Économie suit sérieusement la question des prix, et qu’aucune augmentation déraisonnable n’a été enregistrée, contrairement à celle des loyers, qui a fortement bondi.

En réponse à une question sur la capacité de l’État libanais à indemniser les personnes touchées par la guerre et à financer la reconstruction, le ministre a déclaré: "L’État n’a pas la capacité de reconstruire des milliers de logements, mais une indemnisation pour les familles des martyrs ainsi qu’une aide aux blessés sont prévues, et une étude approfondie pour abriter les déplacés est en cours. Mais si les attaques s’étendent, il sera évidemment impossible de reconstruire des milliers de logements."

M. Yassine a affirmé que le nombre de personnes déplacées avait dépassé les 102.523, tandis que le nombre de personnes tuées avait franchi les 500. Il a ajouté que le nombre de bâtiments détruits atteignait environ trois mille, selon les chiffres du Conseil du Sud. Quant aux terres agricoles, la superficie brûlée est estimée à 1.700 hectares, selon le ministère de l’Environnement, avec 40.000 oliviers endommagés et 340.000 animaux, tels que les oiseaux, les volailles et le bétail, ainsi que 72 établissements d’enseignement et six établissements de santé endommagés.

72% des agriculteurs ont perdu leur source de revenus, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sans oublier les dégâts causés aux récoltes agricoles, notamment le tabac et les olives, dont dépendent les habitants des villages frontaliers.

M. Yassine a rappelé que des aides sont distribuées en coopération avec des organisations internationales et selon les réglementations en vigueur. Ainsi, 55.500 rations alimentaires ont été attribuées aux personnes déplacées jusqu’à fin juillet, 588.000 repas ont été fournis aux centres des réfugiés dans le Sud, et 83.000 personnes ont bénéficié de services de santé ou d’une aide. Il existe donc une assurance minimale pour environ 18.000 familles.