Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, poursuit, dimanche, en Jordanie, une intense séquence diplomatique au Moyen-Orient, appelant à éviter à tout prix un embrasement du conflit dans la bande de Gaza et à prévenir "un cycle sans fin de violences".

M. Blinken, arrivé à Amman samedi soir, devrait s’entretenir notamment avec le roi de Jordanie, Abdallah II, et visiter un centre du Programme alimentaire mondial dans la capitale jordanienne, selon un haut responsable américain dans son entourage.

Lors d’une brève allocution, prononcée samedi soir sur le tarmac de l’aéroport de La Canée en Crète, en Grèce, il dit: "Nous devons nous assurer que le conflit ne se propage pas."

"L’une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban et nous voulons faire tout notre possible pour nous assurer qu’il n’y ait pas d’escalade", ajoute-t-il.

"Nous voulons garantir que les pays qui pensent comme nous utilisent leurs liens, leur influence et leurs relations avec certains des acteurs qui pourraient être impliqués pour que la situation reste sous contrôle, afin que le conflit ne s’étende pas", poursuit M. Blinken, évoquant en particulier le "rôle vital" que peut jouer la Turquie à cet égard, après s’être entretenu, samedi, à Istanbul, avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

M. Blinken, dont le pays est le premier soutien politique et militaire d’Israël, insiste sur le caractère "impératif" d’accroître l’aide humanitaire à la population palestinienne de Gaza, "de réduire le nombre des victimes civiles, d’œuvrer en faveur d’une paix régionale durable et de progresser vers l’établissement d’un État palestinien".

L’après-guerre, la reconstruction de Gaza et sa gouvernance seront également au centre des entretiens du chef de la diplomatie américaine avec ses partenaires arabes, même si ces derniers réclament, avant tout, à ce stade, un cessez-le-feu durable.

Après la Jordanie, M. Blinken s’envolera pour le Qatar, qui a joué un rôle de médiateur dans la trêve entre Israël et le Hamas palestinien fin novembre.

Il achèvera la journée à Abu Dhabi, avant de se rendre, lundi, en Arabie saoudite, puis en Israël où il s’attend, de son propre aveu, à avoir des conversations qui ne seront "pas faciles".