Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a réaffirmé vendredi l’opposition des États-Unis à toute "réoccupation" de Gaza, une fois la guerre terminée, en réaction à l’annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d’un plan pour "l’après-guerre" avec le Hamas prévoyant le maintien du "contrôle sécuritaire" d’Israël en Cisjordanie occupée et à Gaza.

"Je n’ai pas vu le plan donc je réserve mon jugement", a déclaré M. Blinken, interrogé en conférence de presse à Buenos Aires, lors d’une visite éclair en Argentine.

Mais "il y a des principes de base que nous avons posés il y a des mois, et que nous considérons comme très importants" pour l’avenir de Gaza, a rappelé le secrétaire d’État.

Gaza "ne doit pas être une plate-forme pour le terrorisme", il "ne doit pas y avoir de réoccupation israélienne de Gaza" et le "territoire de Gaza ne doit pas être réduit", a-t-il ajouté.

M. Blinken a rappelé vendredi que "plusieurs  pays dans la région sont en train de travailler ensemble à un plan pour l’après-guerre à Gaza", et qu’il s’est entretenu récemment avec des "partenaires arabes" en marge d’une réunion du G20 à Rio et de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Interrogé par ailleurs sur l’attaque jeudi près d’une colonie juive en Cisjordanie, où trois Palestiniens ont tiré sur des véhicules, faisant un mort et huit blessés avant d’être abattus, M. Blinken a réaffirmé le soutien de Washington au droit d’Israël "à la sécurité, l’autodéfense, et la lutte contre le terrorisme".

Mais il a aussi réaffirmé "la position de longue date des administrations américaines, républicaines et démocrates :  les nouvelles colonies sont contre-productives pour parvenir à une paix durable" et aussi "incompatibles avec le droit international".

"Notre administration maintient une ferme opposition à l’extension des colonies. De notre point de vue, cela ne fait qu’affaiblir – cela ne renforce pas – la sécurité d’Israël", a-t-il insisté.

Avec AFP