Les espoirs d’une trêve à Gaza semblent diminuer après cinq mois de conflit. Le Hamas a durci sa position, refusant de céder sur ses conditions. Israël maintient également les siennes. Mais pour les États-Unis, la balle est actuellement dans le camp du groupe palestinien.

Le Hamas a ainsi annoncé, par le biais de son porte-parole des brigades al-Qassam, Abou Obeida, qu’il n’y aurait "aucun compromis" sur ses exigences, notamment un cessez-le-feu définitif, le retrait des troupes israéliennes, le retour des civils déplacés, et le début de la reconstruction à Gaza.

Israël, de son côté, exige toujours du Hamas une liste précise des otages encore en vie à Gaza, une demande que le mouvement islamiste rejette en indiquant qu’il ignore qui parmi eux est "vivant ou mort".

Ces conditions s’ajoutent aux divergences entre les parties, rendant la perspective d’une trêve complexe.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dans ce cadre souligné la responsabilité du Hamas dans l’acceptation d’un cessez-le-feu avec Israël, accentuant la pression sur le groupe palestinien.

Lors d’une rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, Blinken a affirmé que "le problème, c’est le Hamas", ajoutant que "la balle est dans son camp" et que des efforts intenses sont en cours pour résoudre la situation.

Le président Joe Biden, lors de son discours sur l’état de l’Union jeudi, a appelé à une trêve "immédiate" de six semaines pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Blinken a appuyé cette position, soulignant les avantages d’un cessez-le-feu, notamment la libération des otages.

Les négociateurs visent un accord avant le début du ramadan, le mois saint du jeûne musulman, ce qui semble pour l’heure compliqué.

Avec AFP