Une frappe israélienne a tué mercredi 20 mars trois Palestiniens dans une voiture en Cisjordanie occupée, a déclaré le ministère palestinien de la santé. L’armée a indiqué qu’un militant du Jihad islamique avait été " éliminé ".

Un commandant local de la branche armée du Jihad islamique a été tué jeudi après-midi par une frappe israélienne sur une voiture à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, dans laquelle ont également péri deux autres Palestiniens accusés par Israël de préparer des attentats.

Dans la soirée, plusieurs centaines de personnes, dont des jeunes armés de fusils automatiques et tirant des rafales en l’air, ont participé aux funérailles des trois hommes dans le camp de réfugiés de la ville, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Selon un communiqué de l’armée israélienne, un " aéronef a frappé deux importants exécutants du Jihad islamique à bord d’un véhicule ".

L’un deux, Ahmed Barakat, accusé d’une attaque meurtrière contre un Israélien habitant une colonie proche de Jénine en mai 2023, " a été éliminé ", et deux autres hommes qui planifiaient des " attaques terroristes " contre Israël " ont aussi été frappés ", ajoute l’armée.

Les Brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont confirmé la mort de Barakat dans un bref communiqué, le présentant comme le chef des opérations militaires de la brigade de Jénine.

Selon le ministère de la Santé palestinien, la frappe israélienne a fait trois morts et un blessé.

Sur place, des journalistes de l’AFP ont vu une foule rassemblée autour des restes calcinés d’un véhicule blanc. Une autre voiture a pris feu mais était pratiquement intacte.

" Soudain il y a eu une explosion sur le côté de ma voiture. En raison de la force de l’explosion, ma voiture a pris feu ", a raconté à l’AFP Amir Alsabah, 30 ans, conducteur de la deuxième voiture.

A côté de lui, des secouristes aspergeaient avec un tuyau d’arrosage le sang sur la route, alors que le bruit d’un drone retentissait.

Jénine, où se trouve l’un des camps de réfugiés les plus peuplés et pauvres des territoires palestiniens, est un bastion de groupes engagés dans la lutte armée contre Israël.

Déclenchée le 7 octobre, la guerre opposant Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza s’est accompagnée d’une intensification des violences en Cisjordanie, territoire occupée par Israël depuis 19767.

Selon l’Autorité palestinienne, au moins 430 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis cette date, et des milliers d’autres ont été arrêtés.

Au moins dix-sept soldats ou civils israéliens sont morts dans des attaques, d’après les autorités israéliennes.

Avec AFP