Alors qu’un appel téléphonique est prévu jeudi entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, la relation entre les deux alliés est de plus en plus tendue. En cause, la mort de sept travailleurs humanitaires du World Central Kitchen lors d’une frappe aérienne israélienne à Gaza. D’autant que le chef de l’organisation internationale, José Andrés, est un partisan et ami de Joe Biden.

Selon des responsables américains, Joe Biden est furieux contre Benjamin Netanyahou. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a "exprimé son indignation face à l’attaque israélienne" contre le convoi d’aide WCK lors d’un appel téléphonique avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon un communiqué du Pentagone.

Austin a également "souligné la nécessité de prendre immédiatement des mesures concrètes pour protéger les travailleurs humanitaires et les civils palestiniens à Gaza après les échecs répétés de la coordination avec les groupes d’aide étrangers". World Central Kitchen, ainsi que d’autres associations humanitaires, ont suspendu leurs opérations à Gaza en raison du danger face aux frappes israéliennes.

Autre point de discorde, le plan israélien d’opération à Rafah, dernier refuge pour les Palestiniens à Gaza. En effet, selon les médias israéliens, un haut fonctionnaire israélien se serait mis à "crier et à agiter les bras" après le refus du plan par le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

S’ils ont gardé leur calme, les deux hommes ont refusé le plan israélien qui, selon certaines sources, "n’incluait pas de plans pour répondre aux besoins sanitaires ou une évaluation de la quantité de nourriture ou d’eau nécessaire", ni de plan pour l’approvisionnement des centaines de milliers de tentes nécessaires pour que le plan fonctionne.