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La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies occupera de nouveau, dans les prochains jours, le devant de la scène. Les Forces libanaises comptent en fait organiser un congrès sur la question. Y seront conviées les différentes parties libanaises convaincues de la nécessité d’une pleine application de cette résolution, d’autant qu’elle constitue le seul moyen d’assurer une stabilité durable au sud du fleuve Litani.

Selon des sources proches du dossier, alors que les États-Unis et plusieurs pays européens et arabes appellent à la mise en œuvre de la résolution 1701, les autorités libanaises demeurent passives, s’abstenant d’adopter ne fût-ce qu’une seule mesure concrète à cet égard. Elles pourraient, à titre d’exemple, engager un dialogue avec le Hezbollah sur cette question, même si la guerre se poursuit à Gaza. Une telle attitude témoignerait de la bonne volonté du Liban de coopérer avec la communauté internationale et confirmerait sa disposition, le moment venu, à aborder ses préoccupations et sa vision concernant la mise en œuvre de cette résolution.

Dans les milieux susmentionnés, on souligne que ce congrès constitue la première action politique d’envergure au Liban. Il met en lumière le refus de la guerre de la part d’un large éventail de factions locales et leur engagement en faveur d’une paix durable au Liban-Sud, laquelle ne peut être assurée qu’à travers la mise en œuvre de la résolution 1701. À l’issue du congrès, des recommandations et des messages seront également adressés aux Nations unies, en particulier aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, France, Russie et Royaume-Uni), ainsi qu’aux États arabes soucieux de la stabilité du Liban.

Le message clé de cette conférence s’articule sur une mise en œuvre de la résolution 1701, en coopération et en coordination entre l’armée libanaise et la Finul. Ce qui constitue le seul moyen pour épargner au Liban une guerre globale, dans l’immédiat et dans l’avenir. Il s’agit aussi de la seule garantie que les habitants du Liban-Sud ne souffriront pas de nouveau et ne paieront pas le prix en vies humaines et en dégâts matériels.

Les participants au congrès devraient aborder la question des armes du Hezbollah, que les États-Unis et la France essaient d’éviter, comme le stipule la résolution 1559 qui est à la base de la 1701. L’accent sera mis sur le danger que représente sur la scène interne, comme aux frontières, la présence d’armes ou de forces armées illégales.

Dans leur approche de la résolution 1701, les Forces libanaises estiment que celle-ci est garantie par la communauté internationale, comme par le Liban. De fait, elle a été adoptée à l’unanimité par les 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution a également obtenu l’aval de toutes les parties libanaises, en tête desquelles le Hezbollah, sans qu’aucune faction ne la conteste. Par conséquent, elle reste le seul moyen de parvenir à une solution à long terme au Liban-Sud et de garantir une stabilité durable dans l’ensemble du pays, jusqu’aux frontières avec la Syrie.

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