Le compte à rebours a commencé pour Israël concernant l’opération à Rafah, "dernier bastion du Hamas" dans la bande de Gaza. Sous pression internationale croissante, Israël doit choisir entre deux options: un accord avec le mouvement islamiste ou une nouvelle intervention militaire. 

Israël doit prendre une décision capitale concernant l’opération à Rafah, "dernier bastion du Hamas" dans la bande de Gaza. L’armée israélienne se prépare à deux scénarios: soit un accord de libération d’otages avec le Hamas, soit une intervention militaire directe à Rafah. Selon le média israélien Yedioth Ahronot, "dans les prochaines 48 à 72 heures", un choix doit être fait.

Cependant, cette décision est fortement influencée par la pression internationale, en particulier des États-Unis. Washington craint les répercussions humanitaires de toute action militaire à Rafah, puisque près de 60% de la population de Gaza est concentrée dans cette zone, à la frontière avec l’Égypte. Les États-Unis s’inquiètent également des réactions disproportionnées d’Israël en cas de décès de civils palestiniens non impliqués dans l’opération. Malgré une proposition égyptienne formulée en grande partie avec l’approbation du Hamas, Israël reste pessimiste quant à une réponse positive de ce dernier, exigeant notamment le retrait des forces israéliennes de Gaza. Selon différents médias israéliens, la délégation de l’État hébreu ne se rendra pas au Caire avant une réponse positive du Hamas. Des représentants de l’Égypte, du Qatar et du Hamas se sont réunis, lundi, au Caire, le mouvement palestinien devant donner sa réponse à une proposition pour cette seconde trêve.

Le président américain Joe Biden a demandé aux dirigeants du Qatar et de l’Égypte de "faire tout leur possible" pour obtenir du Hamas la libération des otages dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, a annoncé, lundi en soirée, la Maison-Blanche.

Joe Biden s’est entretenu dans la foulée avec l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au sujet de "l’accord actuellement sur la table", a indiqué la Maison-Blanche dans deux communiqués quasi identiques.

Le président américain a exhorté ces deux dirigeants arabes très proches des États-Unis à "faire tout leur possible pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas, car il s’agit là du seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat".

À Riyad, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dit lundi "espérer" une réponse favorable du Hamas à une proposition "extraordinairement généreuse de la part d’Israël".

Elle comprend un "cessez-le-feu de 40 jours", ainsi que la "libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages", a précisé le chef de la diplomatie britannique David Cameron, lui aussi dans la capitale saoudienne.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !