Le porte-parole de la Commission européenne Peter Stano a déclaré jeudi qu’une menace contre Chypre équivalait à une menace contre l’ensemble de l’Union européenne, après que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé la nation insulaire de représailles la veille, si elle ouvrait ses aéroports ou ses bases à Israël "pour viser le Liban".

M. Stano a notamment précisé qu’en raison de l’appartenance de Chypre à l’Union, "l’UE est Chypre et Chypre est l’UE".

"Toute menace contre l’un de nos États membres est une menace contre l’UE", a-t-il ajouté.

M. Stano a déclaré que l’UE soutenait pleinement Nicosie, tout en étant en contact avec "un certain nombre de partenaires dans la région", y compris le Hezbollah, afin de désamorcer les tensions.

Chypre réfute

Parallèlement, le porte-parole du gouvernement chypriote, Konstantinos Letymbiotis, a qualifié de " totalement infondée " toute suggestion d’implication possible dans un conflit lié au Liban.

Le président chypriote, Nikos Christodoulides,  quant-à-lui a réfuté les accusations du chef de la formation pro-iranienne. "La République de Chypre ne participe en aucune façon aux hostilités", a-t-il déclaré.

"Et notre rôle, tel qu’il s’est manifesté, par exemple, à travers le corridor humanitaire, est reconnu non seulement par le monde arabe, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Ces dernières années, Nicosie a entretenu des relations de plus en plus étroites avec Israël, à la suite de la découverte de gisements sous-marins de gaz naturel dans les eaux situées entre les deux voisins. L’île a accueilli des exercices militaires conjoints israélo-chypriotes, mais n’a toutefois participé à aucune opération militaire.

Chypre abrite en outre deux bases britanniques, dont une base aérienne, mais elles se trouvent en territoire britannique souverain et ne sont pas contrôlées par le gouvernement chypriote.