Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a achevé mercredi une tournée au Moyen-Orient sans être visiblement parvenu à avancer sur une trêve à Gaza. Il a averti Israël et le Hamas que la proposition américaine sur la table pourrait être la "dernière chance".

Il s’agissait de la neuvième tournée dans la région de M. Blinken depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas.

Les États-Unis estiment qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait aussi aider à éviter un embrasement de la région avec une éventuelle attaque contre Israël de l’Iran et de ses alliés, en représailles notamment à l’assassinat du chef du Hamas le 31 juillet à Téhéran.

Dans ce contexte de violences continues, qui ont notamment plongé la bande de Gaza dans une grave crise humanitaire, M. Blinken vient d’achever une tournée dans la région qui l’a mené en Égypte et au Qatar, deux autres pays médiateurs dans le conflit avec les États-Unis, ainsi qu’en Israël, en vue de favoriser une trêve.

"Il faut que cela se fasse, et cela doit se faire dans les jours qui viennent", a déclaré M. Blinken mardi soir à Doha.

De nouvelles discussions sont attendues en Égypte cette semaine après que Washington a soumis vendredi une proposition de trêve lors de négociations à Doha entre Israël et les médiateurs.

M. Blinken a affirmé que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait accepté ce plan et a demandé mardi au Hamas de faire de même.

Mais, selon des médias israéliens, M. Netanyahou insiste pour qu’Israël conserve le contrôle du couloir de Philadelphie, une bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.

Depuis le début, il a été dit "très clairement que les États-Unis n’acceptent pas une occupation à long terme de Gaza par Israël", a déclaré M. Blinken, interrogé sur les propos rapportés de Benjamin Netanyahou. Il a affirmé qu’Israël avait déjà accepté les "lieux et le calendrier des retraits" des troupes.

Le Hamas s’est dit de son côté "désireux de parvenir à un cessez-le-feu", mais a protesté contre les "nouvelles conditions" posées par Israël dans le cadre de la dernière proposition américaine.

Le mouvement palestinien exige l’application d’un plan annoncé le 31 mai par le président américain, Joe Biden, et qu’il avait accepté début juillet, prévoyant une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages, puis, dans une seconde phase, un retrait total israélien du territoire assiégé.

Avec AFP