Le chef d’état-major des armées des États-Unis, Charles Quinton Brown Jr., a débuté samedi une visite inattendue au Moyen-Orient afin d’évoquer les moyens d’éviter une escalade des tensions dans la région, alors que l’Iran a promis de se venger après l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Le principal conseiller militaire du président américain a atterri samedi en Jordanie et doit se rendre en Égypte et en Israël les prochains jours afin d’évoquer la situation régionale avec les responsables militaires locaux.

Les discussions porteront sur "ce qu’il est possible de faire pour empêcher tout type d’escalade et afin de nous assurer que nous faisons tout ce qui est possible pour (…) éviter un conflit plus vaste", a expliqué Charles Quinton Brown avant son atterrissage en Jordanie.

Les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région ces dernières semaines, à la fois pour "envoyer un message fort afin de décourager une extension du conflit (…) mais aussi pour protéger nos forces en cas d’attaque", a ajouté l’officier.

Le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères a prévenu vendredi ses homologues français et britannique que son pays avait le droit de riposter à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël le 31 juillet, selon l’Agence de presse de la République islamique. Le Hezbollah a également promis de venger l’assassinat de son chef militaire à Beyrouth, survenu en juillet.

Charles Quinton Brown n’a pas souhaité évoquer la forme que pourrait prendre une riposte de l’Iran ou de ses alliés, mais espère discuter de différents scénarios avec son homologue israélien.

L’administration Joe Biden cherche à éviter un embrasement régional. La guerre à Gaza, qui entame son onzième mois, a conduit à des escarmouches entre Israël et le Hezbollah, à des tirs de missiles depuis le Yémen sur des navires passant en mer Rouge, ainsi qu’à des attaques massives de drones et de missiles depuis l’Iran contre Israël en avril.

Avec Reuters