Le chef du Parlement, Nabih Berry, a affirmé samedi que "la formation d’un gouvernement relèverait du miracle". Dans une rencontre à bâtons rompus avec des journalistes, à Aïn el-Tiné, M. Berry a assuré qu’il avait de bonnes relations avec le chef de l’État, Michel Aoun, et le Premier ministre, Najib Mikati. Il a souligné dans ce cadre qu’il œuvrait pour organiser une rencontre tripartite ou bilatérale entre MM. Aoun et Mikati à l’occasion de la fête de l’armée, le lundi 1er août.

Se penchant sur le dossier de la présidentielle, M. Berry a indiqué qu’il ne convoquera à une séance pour l’élection d’un chef de l’État qu’après le vote des projets de réformes réclamés par le Fonds monétaire international. Il a en outre souligné que "le prochain président de la République devrait avoir une connotation chrétienne et musulmane, mais avant tout une connotation nationale".

M. Berry a par ailleurs déclaré que "le Liban est attaché à la globalité du champ gazier de Cana". "Nous le voulons en entier ou alors rien du tout", a-t-il insisté.

Interrogé sur l’affaire de l’archevêque maronite de Haïfa, Mgr Moussa el-Hage, M. Berry a appelé à "l’application de la loi". Rappelons que Mgr Hage avait été arrêté douze heures durant au poste-frontière de Ras Naqoura alors qu’il rentrait de Jérusalem. Le passeport libanais de l’archevêque, son téléphone, ainsi que les aides médicales et financières qu’il apportait avec lui à des malades et des nécessiteux libanais lui ont été confisqués.