Le métropolite Élias Audi a brossé le portrait du nouveau président de la République dont le Liban a besoin, appelant le Parlement à élire un chef de l’État dans les délais constitutionnels.

"Le Liban a besoin d’un miracle. Il a besoin que ses fils et responsables mettent de côté leur égoïsme et leurs intérêts pour œuvrer en faveur du seul intérêt du pays", a-t-il affirmé dans l’homélie qu’il a prononcée dimanche en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, au centre-ville de Beyrouth. "Il faut que le Parlement se réunisse dans les délais constitutionnels afin d’élire un nouveau président, dans l’espoir qu’un esprit nouveau, capable de rendre le pays à la vie, soit de la sorte insufflé", a-t-il espéré, avant de dresser le portrait "du président que nous voulons". Et d’expliquer: "Il faut que le nouveau chef de l’État soit proche de son peuple, conscient des problèmes auxquels celui-ci est confronté au quotidien, fasse siennes les aspirations des Libanais, qu’il soit amoureux de son pays au point de se dévouer à son service, qu’il impose le respect pour rendre à l’État son prestige, sa souveraineté et son indépendance, qu’il puisse gérer les affaires publiques grâce à sa sagesse, son expérience et non à travers ses sbires. Le nouveau président doit pouvoir aider le Liban à retrouver sa place au cœur de ses fils puis au sein de la communauté internationale, être capable de construire l’avenir sur des bases solides, avoir une vision claire et une forte personnalité, être un interlocuteur intelligent, capable d’écouter et de bien choisir ses conseillers et son équipe de travail, apte à anticiper les événements, courageux et bienveillant lorsqu’il le faut, sans parti pris, sauf pour le Liban, respectueux de la Constitution, des lois et des règles démocratiques, intransigeant avec ceux qui les enfreignent. En d’autres termes, nous avons besoin d’un président libéré du poids des intérêts et des engagements (politiques) dont la seule priorité sera l’intérêt du Liban pour que le peuple se rallie autour de lui".