À l’issue d’une réunion tenue vendredi, les treize députés issus de la contestation ont annoncé s’être entendus sur "le lancement d’une initiative portant une approche globale du dossier" de la présidentielle au début du mois de septembre.

Le groupe des treize députés issus de la contestation a tenu vendredi une réunion de coordination en vue des prochaines échéances constitutionnelles. Ces députés se dissocient de ceux de l’opposition, qui se sont déjà réunis à deux reprises, place de l’Étoile, même si certains d’entre eux avaient déjà pris part aux deux réunions en question.

C’est sur la présidentielle que le groupe des treize s’est focalisé vendredi, avant d’annoncer une entente sur "le lancement d’une initiative portant une approche globale du dossier", selon un communiqué publié à l’issue de la réunion. "Cette initiative doit inclure des prises de position politiques, une lecture constitutionnelle et un rappel de valeurs fondatrices à même de rallier une base politique et populaire capable de faire pression pour élire un président qui contribue à lancer le processus de sauvetage du pays", selon le texte. En outre, les députés réunis se sont engagés à finaliser cette initiative, en confiant à Michel Doueihy et Melhem Khalaf la préparation du texte de l’initiative, en vue de son lancement au début du mois de septembre, c’est-à-dire au début du délai des deux mois avant l’expiration du mandat du président Michel Aoun. Cette initiative devrait surtout "servir de base à une prise de contact avec d’autres parties", ont précisé les députés dans leur communiqué.

La réunion a également inclus des échanges sur la situation économique et "les réformes nécessaires pour sauver le pays de l’effondrement (…)". "La solution réside dans l’approbation du plan de redressement complet et global aux niveaux financier, économique et social, auquel préluderait un accord à l’échelle des experts entre le gouvernement libanais et le Fonds monétaire international (…)", lit-on dans le texte.

Les députés ont par ailleurs évoqué les recours contentieux électoraux contre des candidats de l’opposition et ont annoncé qu’ils recourront à "l’escalade pour faire face à toute tentative de contrecarrer la volonté du peuple libanais qui s’est exprimée dans les urnes".

La réunion a enfin permis aux députés, comme les deux précédentes, de coordonner leurs positions au niveau du travail législatif et du contrôle du gouvernement, notamment pour ce qui est de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020. Pour rappel, celle-ci est bloquée depuis plus de sept mois par des manœuvres dilatoires, rendues possibles notamment par le blocage des permutations judiciaires.