Les représentants de l’opposition seront tous présents samedi à Meerab pour la réunion politique élargie organisée par les Forces libanaises (FL) autour du thème suivant: "La 1701 pour défendre le Liban".

L’objectif de ces assises est de discuter des moyens d’obtenir la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, afin d’éviter un élargissement de la guerre à laquelle se livrent le Hezbollah et Israël au Liban-sud depuis le 8 octobre 2023 et de protéger la partie méridionale du pays contre des secousses militaires futures.

Interrogée par Ici Beyrouth, une source FL a confirmé que l’invitation à cette réunion a été lancée à tous les membres de l’opposition: députés, anciens députés, notables et toute personne dans le giron souverainiste. "Le but est de lancer un appel d’alerte et de demander au gouvernement de déployer l’armée à la frontière", selon la source.

Une mesure d’autant plus urgente que la situation ne fait qu’empirer à la frontière avec Israël, qui se prépare à lancer une offensive contre Rafah, au sud de Gaza, et qui ne fait que multiplier ses menaces contre le Liban. "Nous ne pouvons pas nous permettre un scenario semblable à celui de 2006", a-t-on indiqué de même source, en référence à la guerre destructrice lancée par Tel Aviv contre le Liban, lorsque le Hezbollah a kidnappé deux soldats israéliens à la frontière.

Dans une déclaration à la Voix de tout le Liban, Ghassan Hasbani, député FL, a indiqué vendredi que le Courant patriotique libre (CPL) ne sera pas présent au débat. Selon des informations obtenues par Ici Beyrouth, le Parti socialiste progressiste (PSP) n’y prendra pas part non plus. Le premier reste l’allié du Hezbollah, en dépit des réserves qu’il exprime au sujet de la guerre au Liban-Sud, et le second se classe dans la catégorie des indépendants. "Les participants sont ceux qui appellent sans relâche au déploiement de l’armée dans la zone frontalière, pour faire parvenir la voix d’un grand nombre de Libanais à l’opinion publique libanaise et internationale", a expliqué M. Hasbani.

"Ces assises relèvent clairement la volonté des participants de proposer des idées pour éviter l’instabilité, une aggravation des destructions et de l’exode ainsi que les assassinats au Liban", a poursuivi le député, avant d’assurer que les dossiers de la présidentielle et de la présence syrienne ne seront pas évoqués.

Il a cependant révélé que des concertations sont menées afin de former un front "qui serait semblable à celui du 14 Mars, indépendamment de la réunion de demain".

L’initiative des FL a été lancée à la suite de la réunion que le président français, Emmanuel Macron, a tenue à l’Élysée, avec le premier ministre sortant, Najib Mikati, et le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun. Réunion à l’issue de laquelle l’Élysée avait publié un communiqué appelant à "prendre des mesures concrètes pour éviter une guerre, rechercher des mesures sérieuses pour sortir le pays de l’impasse et accélérer l’élection d’un président". "Le président de la République a réaffirmé l’engagement de la France à faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir la montée des violences entre le Liban et Israël, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies", peut-on lire dans le communiqué de l’Élysée publié le 19 avril.

La réunion coïncide aussi avec l’arrivée à Beyrouth, samedi, du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, porteur d’une version amendée d’une feuille de route française pour un rétablissement de la stabilité tout le long de la frontière libano-israélienne.

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