Le député Marwan Hamadé s’est exprimé sur le dossier de l’élection présidentielle, sur les ondes de la Voix du Liban, ce dimanche. Il a ainsi estimé que dans le cas de figure d’un vide présidentiel, les prérogatives du président pouvaient être exercées par le Conseil des ministres collectivement.

Cependant, "les précédents du président actuel laissent présager qu’il ne remettra pas ses fonctions au gouvernement intérimaire le 1er novembre prochain", souligne M. Hamadé.

Alors que le vide présidentiel pointe à l’horizon, il n’existe pas encore de candidat qui se démarque, indique M. Hamadé qui déplore que les forces de l’opposition soient encore dispersées. Il a réitéré l’engagement du leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt à ne pas abandonner l’opposition face au régime et à soutenir un président qui soit "digne du Liban".

Une crise politique qui se poursuit, en parallèle à un véritable démantèlement des institutions et un effondrement économique. M. Hamadé a déploré sur ce plan la paralysie de l’administration, de la justice, la banqueroute du secteur privé, et l’absence de réalisme du budget national. Selon lui, même la Middle East Airlines est aujourd’hui la cible d’une campagne hostile.

C’est une véritable offensive morale que mène le Hezbollah aujourd’hui, a dénoncé Marwan Hamade qui a déploré "la guerre des valeurs qui passe par les tentatives d’imposer un président et un gouvernement en phase avec l’approche du régime actuel", contrôlé par le Hezbollah.

M. Hamadé a appelé dans ce cadre le Hezbollah à revenir à sa "libanité " et au retour à la Constitution, de même qu’il a invité Sleiman Frangié à s’affranchir de l’influence de Bachar el-Assad.