Le ministre sortant de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a estimé mercredi qu’il faudrait "discuter sérieusement de l’amnistie générale, qui est devenue nécessaire au vu de la situation dans les prisons". Celles-ci connaissent, selon lui, trois problèmes liés à la surpopulation carcérale (79,1% des détenus n’ont pas encore été jugés), aux soins médicaux et à l’alimentation.

Au cours d’une conférence de presse consacrée au problème des prisons, le ministre a expliqué que l’une des mesures visant à régler la question de la surpopulation réside dans la réduction de la durée de l’année carcérale. Il a dans ce cadre annoncé qu’il présentera demain jeudi une proposition de loi dans ce sens "qui englobera tous les crimes commis avant le vote de la loi" et invité les députés "à la signer et à la revêtir du caractère de double urgence".

Concernant l’accès à l’alimentation, M. Maoulaoui a précisé que des fonds de 20 milliards de livres ont été alloués à cet effet. "Les prisons bénéficient des dons reçus par le ministère de l’Intérieur. Tous les dons seront octroyés aux prisonniers si cela s’avère nécessaire", a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne le problème lié aux soins médicaux, le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il nécessite "un travail sérieux, une bonne intention et des efforts accrus par les différentes parties". Il a annoncé à cet égard que son ministère organisera prochainement un congrès auquel seront conviées toutes les organisations internationales qui s’occupent des problèmes de la santé pour trouver des solutions aux soins médicaux et à l’hospitalisation des prisonniers".