Ibrahim Kanaan, député du groupe parlementaire aouniste, a affirmé que "l’échéance présidentielle ne peut pas être ajournée" sous n’importe quel prétexte. "C’est une échéance constitutionnelle dont le Liban a besoin", a-t-il ajouté à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, à Dimane. "Le Liban a également besoin d’un président en bonne et due forme, capable de rassembler par sa représentativité, sa gestion des différents dossiers, ses connaissances, son assise et son environnement", a poursuivi M. Kanaan, soulignant que le prochain président doit "pouvoir faire une différence" ou du moins contribuer à le faire, "sur base de la Constitution".

Affirmant qu’au vu des circonstances actuelles, "les échéances principales ne peuvent pas être occultées", M. Kanaan a insisté sur la nécessité de former un gouvernement dans les plus brefs délais. "C’est un devoir national et sacré que le Premier ministre désigné et les différentes forces politiques" se doivent d’accomplir", a martelé M. Kanaan, notant que cette échéance ne peut pas être abordée sur base de la logique "nous avons essayé, mais nous n’avons pas pu". "Le gouvernement doit être formé parce qu’il y va de la stabilité du Liban, a-t-il indiqué. De plus, les efforts déployés à l’échelle internationale et nationale pour sauver le Liban sur le plan financier, économique et politique nécessitent qu’un pouvoir légal puisse accomplir ses devoirs au quotidien et se pencher sur les dossiers sociaux, économiques et politiques, comme sur les problèmes des gens."

"Ces deux dossiers sont importants", a encore insisté M. Kanaan, soulignant que "Bkerké a dit son mot".