L’ancien président de la République Michel Sleiman et l’ancien Premier ministre Fouad Siniora se sont félicités hier du communiqué conjoint franco-saoudien signé samedi à Jeddah à l’issue de l’entretien entre le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salman.

"En 2012, l’Etat libanais avait rendu public à l’adresse des pays amis et des instances internationales le texte de la déclaration de Baabda, agréé par toutes les parties et respecté par la plupart d’entre elles", a rappelé Michel Sleiman, parrain de la déclaration en question à l’époque. `

"Le Conseil de sécurité l’avait également adopté et réclame toujours son application, même si beaucoup des participants à la conférence de dialogue national ont ensuite renié ce texte tandis que d’autres se sont tus, conduisant à ce que l’Etat en abandonne le suivi", a noté M. Sleiman.

"Dix ans plus tard, la conscience nationale se réveillera-t-elle chez les différentes parties ? Respecteront-elles le communiqué franco-saoudien dont le contenu concorde avec celui de la déclaration de Baabda ?" s’est-il interrogé?

De son côté, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a estimé que le communiqué conjoint entre Paris et Riyad "tranche le débat sur bien des questions arabes relatives notamment à l’Irak, la Syrie, le Yémen et le Liban".

Selon M. Siniora, ce communiqué doit "servir de boussole pour le gouvernement libanais et les différentes parties attachées à ce que le Liban sorte de sa crise actuelle", et constituer un socle pour que le Liban recouvre son monopole de la violence légitime, sa vocation et ses relations avec les pays du Golfe et l’Arabie saoudite.