C’est au cours d’une cérémonie solennelle organisée lundi au Palais présidentiel de Baabda qu’une convention pour l’ouverture à Beyrouth du bureau régional pour le Moyen-Orient de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a été signée hier entre l’Organisation et l’Etat libanais. En présence du président de la République Michel Aoun et du Premier ministre Nagib Mikati, ainsi que du représentant du Liban à l’OIF Jarjoura Hardane et de la coordinatrice de communication institutionnelle Fatoumata Keita Matoko, le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et le délégué du Secrétaire général de l’OIF Geoffroi Montpetit ont signé la convention instituant une représentation à Beyrouth de l’OIF couvrant les pays du Moyen-Orient. Cette initiative avait été décidée lors du XVIIe Sommet de la Francophonie, à Erevan, en octobre 2018. Au cours de ce sommet, un seul bureau pour le monde arabe devait être créé à Tunis, mais pour des raisons de spécificités, il avait été finalement décidé d’ouvrir deux bureaux, un au Maghreb et un au Machrek.
Prenant la parole à l’occasion de la cérémonie de signature au palais de Baabda, le chef de l’Etat s’est engagé à faire en sorte que " le Liban poursuive son action et fasse la promotion de la culture à travers la langue française et ses valeurs de manière à promouvoir cette langue dans la région ". " C’est une étape importante pour la Francophonie qui nous permettra de continuer à rester attachés à la culture et à la langue françaises avec tout ce qu’elles représentent, d’autant plus que les Libanais étaient les premiers à parler français dans la région ".
Le président Aoun a également souligné qu’" aujourd’hui, nous avons désespérément besoin des valeurs du français."
De son côté, le représentant libanais au sein de l’OIF, Jarjoura Hardane, a expliqué que cette représentation aura également un rôle au niveau du Liban, dans le but de préserver " l’usage de la langue française et des valeurs qu’elle véhicule, notamment le respect des droits de l’homme, la démocratie et la diversité culturelle. " Le bureau aura évidemment un objectif régional qui " s’inscrit dans le cadre de la préservation et de la consolidation de la langue française et de la promotion de son développement, notamment dans les pays qui se tournent de plus en plus vers le français ".
M.Hardane a insisté sur le fait que le choix de Beyrouth est " une reconnaissance renouvelée par l’Organisation internationale de la Francophonie du rôle historique et central du Liban au niveau régional et international, ainsi que sa contribution au développement de son identité pluraliste et au respect des différences."