La formation d’un nouveau gouvernement serait redevenue une priorité, à quelques semaines de la fin du mandat du président de la République actuel Michel Aoun (le 31 octobre) dans le but de préserver un semblant de stabilité, en dépit des derniers développements sécuritaires.

Après avoir pris part lundi aux funérailles officielles de la reine Elizabeth II à Londres, le Premier ministre libanais Najib Mikati a quitté la capitale britannique pour se rendre à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies. M. Mikati n’est donc finalement pas rentré à Beyrouth, comme l’avait rapporté les médias locaux, pour avancer sur le dossier gouvernemental.

Depuis quelques jours, des rumeurs ont circulé sur des progrès effectués au niveau de la formation d’un nouveau gouvernement. D’aucuns pensent que cela est le résultat de pressions exercées par le Hezbollah sur les deux pôles de l’Exécutif pour qu’un nouveau Cabinet voit le jour, afin de calmer les tensions sociales et prévenir les insurrections populaires. D’autres attribuent ce revirement à des pressions internationales, notamment franco-américaines, pour éviter une atmosphère d’instabilité politique qui pourrait régner en cas de vacance présidentielle ou de vide institutionnel.

Quoiqu’il en soit, la formation d’un nouveau gouvernement serait donc redevenue une priorité, à quelques semaines de la fin du mandat du président de la République actuel Michel Aoun (le 31 octobre) dans le but de préserver un semblant de stabilité, en dépit des derniers développements sécuritaires. Une réalité violemment contestée par le rassemblement de Saydet el-Jabal qui a dénoncé " l’emprise iranienne sur les échéances constitutionnelles libanaises ". " Quand le Hezbollah décide qu’il est temps de former un gouvernement, un gouvernement est formé. Lorsqu’il décide qu’il est temps d’élire un président, un président est élu ", peut-on lire dans le communiqué publié par le Rassemblement.

C’est donc dans ce climat qu’une nouvelle dynamique semble converger vers un déblocage, bien qu’aucune action concrète n’ait été prise dans ce sens. Néanmoins, il serait toujours question de garder la composition du gouvernement sortant, à quelques modifications près. M. Mikati aurait demandé que les portefeuilles de l’Énergie et de l’Économie soient attribués à des sunnites du Akkar, et que les ministres des Finances et des Affaires étrangères actuels, Youssef Khalil et Abdallah Bou Habib, soient remplacés respectivement par Yassine Jaber et Amal Abou Zeid. De plus, le portefeuille des Déplacés serait aussi dans le viseur du chef de gouvernement, qui n’aurait pas caché sa volonté de voir le ministre Issam Charafeddine déchargé de ce portefeuille.

Il ne reste plus qu’à attendre la réunion entre le Premier ministre désigné Najib Mikati et le président sortant Michel Aoun prévue en fin de semaine prochaine pour avoir plus de détails sur une éventuelle mouture gouvernementale.