L’ancien conflit interne qui divise depuis plusieurs années le Parti syrien national social (PSNS) a brusquement ressurgi la semaine dernière avec l’occupation de certaines permanences du parti et des bureaux du quotidien du PSNS, al-Binaa, par des miliciens relevant de l’un des deux camps en présence. Ces tensions inter-partisanes s’étaient même traduites à une certaine période par des liquidations physiques.

Aucune explication n’a été fournie au sujet des causes qui ont relancé il y a quelques jours cette guerre intestine. Au stade actuel, le conflit oppose une faction soutenue par le régime syrien et une autre par le Hezbollah.

C’est l’ancien député de Marjeyoun Assaad Herdane qui est le porte-étendard de l’aile partisane alliée à Bachar el-Assad. Ce sont les partisans de M. Herdane qui ont pris d’assaut la semaine dernière certaines permanences, notamment à Beyrouth, ainsi que les locaux d’al-Binaa.

Lors des dernières élections internes du parti datant de juillet 2020, M. Herdane, qui a dirigé le PSNS pendant deux mandats consécutifs, avait tenté de remporter un troisième mandat, contrairement à ce que prévoit le règlement interne. Il avait, dans un premier temps, réussi à s’imposer avec son groupe au sein du " conseil national ", ce qui équivaut à une sorte de pouvoir législatif. Ensuite, il s’était fait élire au "conseil supérieur", sorte d’organe exécutif dont il avait pris la présidence. Enfin, il avait tenté de se faire élire à la tête du parti, mais avait perdu l’élection. Il s’était alors opposé à tout le processus électoral du parti avant de démissionner.

Aujourd’hui, le PSNS est dirigé par le camp conduit par Rabih Banat, opposé à M. Herdane et soutenu par le Hezbollah, mais cette guerre intestine aura fait perdre plusieurs centaines d’adhérents aux deux factions du parti.

 

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