Une vive tension prévalait samedi dans la ville de Saïda au lendemain de deux bagarres qui ont fait un mort et plusieurs blessés, ravivant ainsi les inquiétudes nées de la prolifération des armes aux mains de groupuscules hors-la-loi dans cette ville soucieuse de se conformer à la loi et de maintenir sa stabilité.
Vendredi, Saïda était en émoi après la diffusion à large échelle sur les réseaux sociaux, d’une vidéo et de photos d’un jeune homme poignardé à mort et battu par un groupe d’individus armés de couteaux. Ce crime a eu lieu dans l’après-midi, près de la station Abou Merhi, dans la localité de Helallié, à l’est de Saida. L’assaillant a été identifié comme un membre de la famille al-Souss, âgé de 34 ans. La victime est un adolescent de 16 ans, sans papiers d’identité.


Des sources de sécurité ont révélé à " Houna Loubnan " qu’une querelle familiale est à l’origine du crime. Une dispute antérieure opposait le fils de l’accusé à l’un des parents de la victime. Ce dernier s’était réfugié dans la maison familiale de l’adolescent pour échapper à l’accusé, qui cherchait à venger son fils. Lorsque la victime et son père sont sortis pour essayer de calmer l’assaillant, celui-ci s’est rué sur eux et a poignardé le garçon, avant de prendre la fuite vers une destination inconnue.

Les forces de l’ordre ont établi un cordon de sécurité autour des lieux et recherchent activement l’auteur du crime.

La famille et les amis du défunt ont condamné le meurtre et appelé les forces de sécurité à agir d’une main de fer. Plus tard dans la journée de samedi, sa famille, originaire de Wadi Khaled dans le Akkar, a exigé que justice soit rendue, menaçant conformément aux lois tribales, de prendre sa revanche si les services de sécurité n’arrêtent pas le criminel et ne le défèrent pas devant les autorités judiciaires compétentes.

Dans la ville de Saïda, des coups de feu tirés lors d’une bagarre entre des jeunes ont semé la panique parmi les habitants. Samedi, les forces actives de la ville ont tenu une série de réunions pour discuter de la situation de sécurité et des moyens à mettre en place pour éviter de nouveaux incidents, d’autant que de nouvelles bagarres individuelles ont eu lieu samedi. Le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, devait rendre visite dans l’après-midi à l’ancienne députée Bahia Hariri, pour discuter des incidents itinérants à Saïda et la remercier de s’être rendue au chevet d’un agent de la SG qui avait été blessé durant les querelles de vendredi. Ce dernier avait été hospitalisé. Le général Ibrahim s’était également rendu à son chevet.