Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a réaffirmé le soutien de son bloc parlementaire à la candidature de Michel Moawad à la tête de l’État.

L’ambassadrice de France, Anne Grillo, a rendu visite mercredi au chef des Forces libanaises, Samir Geagea, pour un entretien qui a porté sur l’actualité locale, et notamment sur l’échéance présidentielle.

Selon un communiqué de Meerab, Samir Geagea a souligné devant son hôte, la nécessité d’un " règlement global, et non au détail, " des problèmes auxquels le Liban est confronté. Selon lui, cet objectif " ne peut être atteint qu’à travers l’élection d’un président qui soit un véritable homme d’État, qui ne soit pas faible et qui puisse gérer les institutions étatiques avec sagesse, fermeté et en toute transparence, loin de la corruption ".

M. Geagea a longuement évoqué les qualités qu’il a dit souhaiter voir dans le successeur de Michel Aoun. " Le nouveau président devrait aussi pouvoir imposer un contrôle des frontières et mettre fin à la contrebande (avec la Syrie), ce qui est essentiel pour un redressement économique, au même titre que la mise en œuvre des réformes structurelles exigées du Liban " par la communauté internationale, a-t-il poursuivi, en ajoutant : " Nous voulons un président souverainiste qui n’accepte pas qu’on porte atteinte aux intérêts supérieurs du Liban, notamment à ses relations avec les pays arabes et amis ".

Le chef des FL a assuré que son bloc parlementaire continue de soutenir la candidature du député Michel Moawad à la tête de l’État " parce qu’il représente une option et un projet qui font écho aux nôtres pour ce qui a trait notamment à l’attachement à la souveraineté et à l’édification d’un État et d’une Administration qui ne soient pas corrompus ". " Nous essayons, a-t-il ajouté, d’unifier les rangs de l’opposition pour que Michel Moawad puisse obtenir le maximum de voix à la deuxième séance électorale ".

Selon divers médias mardi, le président de la Chambre, Nabih Berry, pourrait la convoquer pour le 14 octobre.

Concernant l’accord qui serait sur le point d’être conclu avec Israël au sujet de la délimitation des frontières maritimes, M. Geagea a insisté sur la mise en place d’un Fonds souverain " qui préserverait les revenus de l’exploitation des ressources gazières et barrerait la voie aux responsables corrompus qui songeraient à emprunter dès maintenant des fonds de la compagnie en charge du forage, pour financer l’État et se passer ainsi des crédits que le FMI et les pays donateurs accorderaient au Liban, au cas où il lancerait un chantier sérieux de réformes ".