De l’avis d’un observateur qui suit de près l’accord de la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, l’échange des documents prévu à Naqoura est une mise en scène demandée par Nabih Berry et avalisée par le président Michel Aoun qui a donné ses instructions afin que l’échange se fasse sous l’égide de l’ONU.

Cette dernière réunion qui se tiendra à Naqoura se déroulera en présence du médiateur américain, Amos Hochstein, qui couronnera cet accord par une visite à Beyrouth et à Tel-Aviv, où les documents signés pour le tracé de la frontière lui seront remis par les responsables dans les deux capitales. Ceci étant dit, la date prévue pour cette réunion n’a pas encore été fixée. Cependant, les autorités libanaises œuvrent pour que l’accord soit finalisé avant le terme du mandat du président Aoun, soit le 31 octobre.

Selon certaines informations, les Israéliens devraient attendre le 27 de ce mois pour que l’accord entre en vigueur. Toutefois, le gouvernement israélien cherche à trouver une issue légale qui lui permettrait de signer l’accord avant l’expiration de ce délai. Notons à ce sujet qu’un groupe israélien de droite, Lavi, a présenté une requête exigeant que l’accord avec le Liban soit approuvé par la Knesset. Le Haute Cour de Justice israélienne a décidé lundi dernier que le gouvernement avait jusqu’au 27 octobre pour répondre à la requête.

De son côté, le Hezbollah n’a pas encore affiché sa position ni émis de réponse aux récentes déclarations israéliennes qui affirmaient que l’accord limitait l’influence du parti et de l’Iran au Liban. D’ailleurs, selon des sources au sein du Hezbollah, le parti n’envisage pas de commenter l’accord ou les déclarations israéliennes à son sujet pour le moment, et préfère attendre l’annonce officielle afin de faire part de sa position.

Partant, une source américaine a réitéré l’appel au Liban à bénéficier pleinement de cet accord et à accélérer le processus d’exploration et d’extraction du pétrole et du gaz pour pouvoir utiliser les revenus générés en toute transparence, dans le but de garantir un avenir prospère pour la population libanaise. Et cette source de considérer que les mois prochains seront déterminants pour savoir si la gestion libanaise de ce dossier permettra à plusieurs entreprises de participer au second cycle d’octroi de licences, qui comprend les huit blocs restants. À noter, qu’un différend subsiste avec la Syrie au sujet des blocs maritimes situés dans le nord du Liban, où la zone contestée dépasse les 700 kilomètres carrés.