À Naqoura, village du Liban-Sud limitrophe d’Israël, l’accord sur la frontière maritime n’alimente pas d’attente particulière chez les habitants.  La perspective d’un essor économique est évoquée avec prudence.

Les compagnies de pétrole, si elles doivent s’installer au sud, seront autosuffisantes, comme la Finul, dont le quartier général est situé à Naqoura. "Ces sociétés viendront, mais je n’aurais toujours pas d’électricité", relève un habitant avec amertume.

Les prix des biens fonciers pourraient augmenter sur ce plan dans la région, mais rien n’est encore sûr.

Bien que sceptiques, certains se retiennent pour l’heure de poursuivre la vente de leurs propriétés foncières. D’autres disent espérer, peut-être, l’aménagement " tant attendu " du port de Naqoura.

Le président du conseil municipal du village, Abbas Awada, dit avoir été récemment sollicité par des investisseurs, la plupart libanais, intéressés par des baux à long terme.

Mais la compréhension de l’accord et de ses effets semble pour l’heure échapper aux habitants, peu enclins à en parler devant la caméra.