L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré lundi la sonnette d’alarme mettant en garde contre une épidémie "mortelle" de choléra au Liban. Selon l’agence onusienne, la maladie s’est étendue à l’ensemble des mohafazats, des cas ayant été enregistrés dans 18 sur les 26 cazas, selon un communiqué de l’agence onusienne.

Le premier cas a été détecté au Liban le 5 octobre, près de trois décennies après l’éradication de la maladie en 1993. Depuis, 1.400 cas suspects ont été signalés, au nombre desquels 390 confirmés dont 17 décès. D’après l’OMS, le sérotype de la bactérie est le même que celui observé en Syrie, qui connaît une forte recrudescence de la maladie.

"Le choléra est mortel, mais il est possible de lutter contre lui à travers les vaccins et l’accès à de l’eau salubre", a déclaré le représentant de l’OMS au Liban, Abdinasir Abubakar. "La situation au Liban est fragile car le pays lutte déjà contre d’autres crises, aggravées par une détérioration politique et économique prolongée", a-t-il poursuivi.

Cette situation a incité l’OMS à aider le Liban à obtenir 600.000 doses de vaccins contre le choléra. Les efforts pour obtenir plus de doses "sont en cours compte tenu de la propagation rapide de l’épidémie", a déclaré l’OMS. Lundi, le Liban a reçu un premier lot de vaccins offerts par Sanofi et la Fondation S – The Sanofi Collective, en collaboration avec le gouvernement français.