Le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a mis en garde lundi contre "une détérioration de la stabilité sécuritaire, si un président de la République n’est pas élu". "La stabilité sécuritaire ne peut pas être assurée sans une stabilité politique et économique", a-t-il ainsi déclaré lors d’une rencontre au siège de la Ligue maronite. "Si un président n’est pas élu, la situation va empirer, a-t-il dit. La situation sociale va exploser tôt ou tard."

Aussi, le général Ibrahim a-t-il appelé la Ligue maronite à œuvrer en faveur "du dialogue interchrétien, notamment au niveau maronite, du fait du rôle de bâtisseurs joué par les maronites pour l’édification d’un État fondé sur le partenariat qui s’est transformé en pays message". Mais aussi à "aider pour sortir le Liban de la crise politique, en insistant sur la nécessité d’élire un président de la République"

Interrogé sur le dossier des réfugiés syriens, le général Ibrahim a démenti les informations selon lesquelles des réfugiés syriens auraient été emprisonnés ou fait l’objet de poursuites après leur retour en Syrie. Il a affirmé dans ce cadre que le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a mené son enquête dans ce sens. Le général Ibrahim a en outre souligné qu’il a perçu un changement "positif" dans les positions de certains pays d’Europe centrale qui mettent l’accent sur la nécessité de les rapatrier.

Il a par ailleurs confié que le Liban est en voie de trouver une solution aux naissances parmi les réfugiés syriens pour éviter qu’ils "ne se transforment en sans-papiers et se voient octroyer à l’avenir la nationalité libanaise".