Le vice-président de la Chambre Elias Bou Saab a estimé mercredi que " le Liban ne pourra sortir de la crise politique actuelle qu’à la faveur d’un dialogue sérieux entre toutes les parties ", excluant toutefois la tenue d’un tel dialogue avant la fin de l’année. S’exprimant à l’issue d’un entretien avec le président du Parlement, Nabih Berry, à Aïn el-Tineh, il a précisé " avoir perçu " chez son interlocuteur que des efforts " différents et sérieux " seront déployés dès le début de l’année prochaine pour débloquer l’échéance présidentielle.

Se démarquant, sur la question du dialogue national, de la position du bloc du Courant patriotique libre dont il fait partie, M. Bou Saab a indiqué que l’entretien avec Nabih Berry a notamment porté sur le dialogue parlementaire qui devait se tenir jeudi, et qui a été reporté à la suite du refus de certains blocs d’y participer. " Le président Berry est toujours disposé à répondre positivement aux appels à la tenue d’un dialogue, car nous savons tous que sans dialogue, nous n’arriverons pas à une entente pour élire un président, mais il est clair que certaines parties ne sont pas en faveur d’une table de dialogue ", a-t-il précisé.

Rappelant que le " chef du Parlement est le premier concerné par l’élection d’un président de la République, car c’est la Chambre qui élit le chef de l’État ", il a confié avoir  " perçu chez le président Berry que la situation actuelle ne durera pas éternellement. Un délai est accordé aux discussions en vue d’une entente, mais passé ce délai, des efforts différents et sérieux seront déployés dès le début de l’année prochaine ".

Concernant la séance parlementaire de jeudi, il n’a pas caché qu’il n’en attendait pas beaucoup, précisant que ce sera " une séance électorale comme les précédentes, et le différend entre les parties reste le même ".