Le mufti jaafari Cheikh Ahmed Kabalan a rejeté "toute neutralité dans les dossiers nationaux", soulignant que "l’internationalisation est un "cancer malin", et que le sauvetage du pays doit passer par l’urne du Parlement".

Il répondait ainsi implicitement au patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui prône "l’internationalisation de la question libanaise" et la "nécessité de se tourner vers les Nations unies et les pays décideurs pour sauver le pays".

Dans son prêche du vendredi, cheikh Kabalan a en outre estimé que "l’agenda de certaines ambassades constitue une grande menace pour la souveraineté du Liban et de son peuple", accusant les États-Unis "d’imposer le pire blocus sur tous les secteurs du Liban".

"Le projet international régional ne veut pas de stabilité politique dans le pays, et l’ennemi le plus dangereux pour le Liban est la faillite politique et la malignité étrangère", a-t-il ajouté, soulignant que "la solution reste le dialogue national, et que le Parlement est la seule porte constitutionnelle de sauvetage".

Cheikh Kabalan a par ailleurs affirmé que "le pays a besoin d’un gouvernement fort et efficace, capable de prendre des décisions sur le terrain", ajoutant que "certains jouent toutes les cartes, pour esquinter le pays et contrôler la décision politique, y compris l’identité du président de la République".

Et de conclure: "À ceux-là nous disons: il faut respecter le partenariat et la souveraineté, et la solution est politique, loin de toute autre recette. Le dollar du vide politique ne nous poussera pas à abandonner notre peuple et les intérêts nationaux du Liban".