L’état d’anarchie dans lequel a été entrainé au fil des ans le secteur de l’électricité dans le pays a été remis sur le tapis ces derniers jours à la suite de nouvelles polémiques et attaques frontales émanant des hautes sphères du pouvoir. Il n’en fallait pas tant pour rappeler à quel point les Libanais demeurent victimes dans leur quotidien de l’opération politique de déconstruction de l’État et des secteurs vitaux du pays mise sur les rails de manière machiavélique dans plus d’une direction. Un processus qui a été gravement amplifié au niveau du secteur de l’électricité par l’affairisme éhonté et la non gouvernance dont ont fait preuve ceux qui ont pris en charge le portefeuille de l’Energie au cours des dernières années.

La polémique relancée sur ce plan il y quelques jours a illustré l’acuité de la table ronde organisée sur ce sujet dans le cadre des Rencontres d’Ici Beyrouth, avec comme intervenants le député Antoine Habchi, le président de l’Autorité des achats publics, Jean Ellieh, et l’ancien directeur général de l’Investissement au ministère de l’Energie, Ghassan Beydoun.

Afin de rappeler à l’opinion, dans le contexte spécifique actuel, les faits qui ont abouti à l’effondrement du secteur vital de l’électricité, nous avons exposé dans un premier article les points forts de l’intervention du député Antoine Habchi qui avait notamment souligné que l’installation d’une nouvelle centrale couterait au maximum 4 milliards de dollars. Or le secteur de l’électricité a entrainé une dette publique de 45 milliards de dollars alors que la population n’est fournie que d’une seule heure de courant par jour. Dans un deuxième article, nous rappelons les faits exposés par M. Ellieh qui a mis en relief les aspects de la non-gouvernance qui a miné ce secteur au cours des dernières années.