Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, a souligné dans une entrevue accordée au magazine de l’armée, dans son numéro de novembre, que " l’institution militaire empêche l’effondrement de la patrie, le chaos et la chute sous l’emprise des milices ".

Il a rappelé que l’armée est la pierre d’angle qui permettra à l’Etat de se relever, ouvrant la voie à la reconstruction de ses institutions. Et d’ajouter, en s’adressant aux militaires, que " les Libanais, comme les étrangers, apprécient votre ténacité ". Il a précisé dans ce cadre, en manifestant son empathie envers les militaires, qu’il fait de son mieux pour leur assurer les aides nécessaires afin de surmonter la crise actuelle.

En outre, la revue de l’armée a repris un discours datant d’octobre 2021 adressé aux officiers à Yarzé, dans lequel le général Aoun a mis en garde contre le risque qu’une guerre au Liban. Il avait affirmé sur ce plan : " Nous ne permettrons pas que cela se produise. Les militaires doivent se rendre compte qu’empêcher une guerre est une mission sacrée. L’expérience de 1975 a été amère. " Et de poursuivre : " Personne n’accepte le retour au règne des milices, des gangs armés, du terrorisme ou de la drogue. " Il a enchainé en assurant que la crise prendra fin et que l’important est de résister à la tempête jusqu’à ce qu’elle s’apaise.

En conclusion, le général Aoun a évoqué la question de la délimitation des frontières Sud, relevant que l’armée a joué le rôle de médiateur. " L’armée, a-t-il souligné, a rempli son devoir national visant à revendiquer les droits maritimes du Liban et a fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une grande moralité, en attendant la décision politique qui tranchera la question ".