Un groupe de manifestants s’est rassemblé dans la matinée, samedi, devant le Palais de Justice pour réclamer la démission du procureur de la République, Ghassan Oueidate, et la nomination d’un remplaçant.

Ce mouvement, qui a duré un peu plus d’une heure, fait suite à ceux qui ont été organisés depuis que M. Oueidate a déclaré la guerre au juge d’instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, chargé du dossier de l’affaire de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Il reproche notamment à ce dernier (qui tentait, en se fondant sur une jurisprudence libanaise, de débloquer l’enquête gelée depuis décembre 2021 à cause des nombreux recours présentés contre lui) d’avoir outrepassé ses prérogatives.

Des manifestantes brandissant des pancartes hostiles au procureur Ghassan Oueidate (Photo Myriam Ramadan).

Le rassemblement est organisé par Khat Ahmar, un collectif du soulèvement du 17 octobre 2019 et par le Bloc national. Dans un communiqué publié dans la matinée, samedi, les parents des victimes de l’explosion du 4 août se sont démarqués de ce mouvement, en mettant en garde contre des appels et des contre-appels à des manifestations favorables et hostiles à Ghassan Oueidate. Ils ont alerté sur d’éventuelles tentatives visant à provoquer une confrontation dans la rue, affirmant redouter une effusion de sang. Les parents des victimes ont appelé à la vigilance.

Dans le même temps, des informations ont circulé dans les médias sur un déploiement de l’armée entre Aîn el-Remmaneh et Chiyah sur fond d’appels à des rassemblements devant le Palais de Justice.