N’ayant toujours pas reçu les chiffres officiels réclamés, le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget Ibrahim Kanaan a envoyé des lettres aux parties concernées pour les demander. Une sous-commission a également été formée pour examiner les chiffres " calmement et sérieusement ".

La commission parlementaire des Finances et du Budget a poursuivi mercredi l’étude de la proposition de loi sur " la régularisation financière ", également appelée la répartition des pertes.

Elle a tenu une quatrième réunion à cette fin, en présence du vice-Premier ministre sortant Saadé Shami, des ministres sortants des Finances et de l’Économie, Youssef Khalil et Amine Salam, et de représentants de la Banque centrale et de la commission de contrôle des banques.

À l’issue de la réunion, le président de la commission Ibrahim Kanaan a déclaré :  " Des chiffres partiels sont arrivés. Nous réclamons des chiffres officiels et définitifs. Ce qui s’est passé est un début mais nous voulons tous les chiffres".

Il a envoyé des lettres au Premier ministre sortant, au gouverneur de la Banque centrale, aux ministres des Finances et de l’Économie et à la commission de contrôle des banques, réclamant des chiffres officiels par écrit.

" Lorsque nous demandons ce qu’il adviendra de l’argent des déposants, ils s’énervent tous ", a affirmé M. Kanaan, ajoutant : " Si cette loi ne vise pas à restituer l’argent des déposants, pourquoi donc a-t-elle été soumise ? "

" Arrêtez de mentir au citoyen, et de dire que ceux qui demandent à savoir quels sont les actifs de l’État ont de mauvaises intentions. La dette aurait dû être restructurée dès le premier jour. Les gens veulent connaître leur sort et chacun doit assumer sa responsabilité ", a-t-il noté.

Il a conclu : " La boule de feu nous est envoyée indirectement, alors que l’État libanais, la Banque centrale et les banques doivent assumer leurs responsabilités. Une sous-commission examinera les chiffres calmement et sérieusement lorsque nous les obtiendrons. Nous n’accepterons pas que l’argent des déposants soit sacrifié. Il en va de notre crédibilité et de la restauration de la confiance dans le Liban ".