La délégation de l’Union européenne ainsi que les missions diplomatiques des États membres ont exhorté  l’État libanais "  à s’abstenir de toute ingérence dans l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth et à permettre qu’elle soit juste et transparente ".

La délégation de l’Union européenne ainsi que les missions diplomatiques des États membres de l’UE, de la Norvège et de la Suisse à Beyrouth, ont exhorté vendredi toutes les parties concernées au sein de l’État libanais " à respecter le principe d’indépendance de la justice, à s’abstenir de toute ingérence dans l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth et à permettre qu’elle soit juste et transparente ", soulignant que " le droit de savoir et la reddition de comptes sont deux piliers de l’État de droit ".

Précisant qu’elles sont " gravement préoccupées par la situation au Liban ", elles ont appelé le Parlement à élire, en toute urgence, un président de la République qui unira le peuple, dans l’intérêt de la nation ". Dans un communiqué conjoint, elles ont estimé qu’" une telle démarche constituerait une première étape pour restaurer la capacité des institutions étatiques libanaises à prendre des décisions, tant sur le plan administratif que politique ".

Les missions diplomatiques européennes ont également insisté sur l’importance de la tenue des élections municipales dans les délais prévus par les textes, afin de garantir le bon fonctionnement des institutions de l’État. Elles ont, par ailleurs, appelé les officiels libanais " à agir de manière responsable pour la pleine application des actions convenues avec le Fonds monétaire international (FMI) ", réitérant leur volonté d’accompagner le Liban sur la voie de la stabilité et de la croissance macroéconomique et financière, qui nécessite des réformes structurelles ".

Et de préciser que le budget de l’État 2023 doit prendre en compte la dévaluation de la monnaie en ce qui concerne les salaires des fonctionnaires, afin qu’ils puissent mener à bien leur travail.