L’ancien ministre et responsable des relations externes du parti des Forces libanaises (FL), Richard Kouyoumjian, a adressé vendredi, un message au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah : " Le silence cache ce qui va mal, M. Hassan ".

Sur son compte Twitter, l’ancien ministre a écrit : " Au lendemain de l’accord sur la délimitation de la frontière maritime avec Israël, rendu possible grâce à la médiation américaine, vos tours et menaces ne signifient plus rien ". Et d’accuser le parti de Dieu du chaos dans lequel s’enfonce le Liban: " le Hezbollah fait obstruction à l’élection d’un président et contourne les institutions de l’État, en allant à l’encontre de la Constitution ". M. Kouyoumjian a, dans le même contexte, souligné que " le peuple souffre parce que le Hezbollah est au pouvoir depuis le début de la crise et qu’il n’a jamais proposé de plan de sauvetage sérieux pour sauver le pays ". D’après lui, la solution réside dans l’élection d’un président souverain, réformiste et non corrompu qui n’appartienne pas aux rangs du parti de Dieu. " La politique d’obstruction que vous adoptez pour imposer votre candidat est source de dévastation et d’effondrement pour le Liban ", a-t-il conclu.

Ce message ferme intervient alors que M. Nasrallah a menacé, dans un discours prononcé jeudi, la région d’instabilité au cas où les États-Unis pousseraient le pays au " chaos ".

C’est dans le cadre d’une cérémonie organisée à la mémoire des " martyrs " du pays que le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde les Etats-Unis : " Les Américains doivent savoir que s’ils poussaient le Liban au chaos et que si le peuple libanais devait souffrir, nous ne resterons pas les bras croisés ", a-t-il annoncé. " Nous vous ferons mal, même si cela entraînera une guerre avec Israël ", a-t-il martelé, rappelant que son parti était disposé à diriger ses armes contre l’État hébreu au cas où l’accord sur la délimitation de la frontière maritime avec le Liban n’était pas respecté. Au sujet de la présidentielle, M. Nasrallah a souligné que " le monde entier ne pourra jamais imposer un président aux Libanais ".

Moussa et Grillo à Meerab

Par ailleurs, le chef des Forces libanaises Samir Geagea a reçu l’ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa en présence de Georges Okais, député de Zahlé et de Richard Kouyoumjian. Samir Geagea s’est également entretenu avec l’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo.