L’unité de lutte anti-drogue au sein de la direction libanaise des douanes a annoncé mercredi avoir saisi près de neuf millions de comprimés de Captagon dissimulés dans des caisses d’agrumes destinées à l’exportation vers le Koweit. Il s’agit d’un chiffre préliminaire avancé par le ministère de l’Intérieur alors que les caisses étaient toujours en train d’être vidées sous la supervision du ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui.

Dans une déclaration à la presse, M. Maoulaoui a souligné que son département travaille sans relâche depuis deux mois pour déjouer les tentatives de trafic de drogue à destination des pays arabes. " Nous voulons adresser au monde arabe, un message selon lequel nous sommes très sérieux à ce niveau ", a-t-il insisté.

L’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe avaient suspendu en avril dernier leurs importations du Liban à qui ils reprochent d’être devenu une plateforme pour le trafic de drogue, provenant notamment de Syrie, à destination des pays du Golfe. Ils considèrent également que les autorités libanaises ne déploient pas suffisamment d’efforts pour lutter contre ce trafic. Depuis, le Liban s’est fait un point d’honneur de traquer les trafiquants de Captagon, ce qui lui a permis d’alerter en juin dernier les autorités saoudiennes sur la présence de près de 14 millions de comprimés de cette drogue dissimulés dans une cargaison de tôle en provenance de Beyrouth.

Dans un communiqué, la direction des douanes avait précisé plus tôt dans la journée que des agents de l’unité anti-drogue avaient réussi à mettre la main sur la cargaison destinée au Koweit après avoir mis sous surveillance, sur autorisation de la justice libanaise, un groupe de personnes soupçonnées d’être impliquées dans un trafic de drogue à destination des pays du Golfe. C’est ainsi qu’elles ont pu repérer la cargaison d’agrumes " piégée ". La drogue était dissimulée à l’intérieur de fruits artificiels eux-mêmes cachés parmi les agrumes, ajoute le communiqué, qui ne donnait pas de précisions sur la quantité saisie, " parce que les policiers n’avaient pas fini de vider les caisses ". Le texte indique toutefois que les investigations se poursuivent afin d’identifier le reste des trafiquants.

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