Le directeur des adjudications, Jean Ellieh, a annoncé vendredi, dans un communiqué, que "le dossier d’appel d’offres relatif à la construction d’un nouveau terminal à l’aéroport international de Beyrouth sera remis, à partir du lundi 27 mars, aux autorités de régulation concernées pour émettre un avis juridique à cet égard".

Depuis l’annonce de son lancement mardi par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, le projet de construction du Terminal 2 a suscité une grande polémique. La légalité du processus d’attribution des travaux à la Lebanese Air Transport (LAT, dont le nouveau principal actionnaire est le prince saoudien Moukrine ben Abdelaziz el-Saoud) sur base d’un contrat de gré à gré, est remise en question. Avant que la LAT ne se voie octroyer la mission de procéder au chantier, aucun appel d’offre n’a été lancé. La direction des adjudications n’a même pas été avertie du projet qui n’a donc pas été soumis aux règlementations que dicte la loi sur les marchés publics.

De son côté, le député Marc Daou a écrit vendredi sur son compte Twitter: "L’accord de gré à gré en vertu duquel la construction du Terminal 2 a été confiée à la LAT est une violation flagrante de la loi sur les marchés publics, qui, elle, annule et rend caduque tout autre texte qui contredit le principe de transparence dans les procédures d’appel d’offres." Il a également souligné que "ce que le ministère des Travaux a entrepris est un abus de pouvoir qui engendre des obligations pour l’État libanais sur un quart de siècle".