La Rencontre de Saydet el-Jabal a affirmé lundi que "la crise présidentielle n’est pas une crise chrétienne, mais le reflet d’une grande crise nationale qui se traduit par la volonté du Hezbollah d’imposer son autorité sur tous les Libanais" à tous les niveaux.

"Depuis le début de la vacance présidentielle (début novembre), le patriarche maronite, Béchara Raï, déploie tous les efforts afin de pousser les députés à élire un président", a rappelé Saydet el-Jabal, qui s’est penchée lors de sa réunion périodique sur la rencontre spirituelle de Bethania qui doit avoir lieu le mercredi 5 avril, à l’invitation du patriarche.

Pour Saydet el-Jabal, cet appel du patriarche coïncide avec les positions de certaines parties selon lesquelles la crise présidentielle est "inter-maronite". "Cela pourrait créer une perception selon laquelle le patriarcat maronite cherche une solution purement chrétienne à ce problème et par conséquent serait en train d’admettre de facto que la crise est exclusivement inter-communautaire", lit-on dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.

Afin d’éviter ce genre de confusion, Saydet el Jabal, qui a salué les efforts déployés par le patriarche pour combler le vide présidentiel, a appelé à se référer au document émis par le Centre maronite de documentation et de recherche, selon lequel "le salut du Liban se fait pour tout le Liban… et ne peut pas se faire au détriment d’un groupe".

La solution, selon la rencontre, serait d’appliquer le document d’entente nationale. "Cette entente ne peut se réaliser qu’en se mettant d’accord sur des valeurs communes qui sont la liberté, la démocratie et l’autonomie de la décision politique interne", a conclu Saydet el-Jabal.