Touché par la reprise d’une chanson corse par Pascale Ojeil en hommage aux victimes de l’explosion du 4 août 2020, Ange Félix, artiste qui travaille le fer, avait entrepris les démarches pour venir ériger une statue au Liban, faite de débris du port. Mais le projet est tombé à l’eau. Trois ans plus tard, lors d’un événement culturel dans sa bourgade corse, Ange reconnait l’interprète libanaise qui l’avait tant ému. Heureux hasard ou signe du destin, Ange se rend à Beyrouth où son projet a pu voir le jour grâce au soutien de la collectivité Corse et de l’Association Achrafieh 2020 parrainée par Nadim Gemayel. Cette association répond aux demandes de 1124 familles, alors que la crise économique frappe de plein fouet le Liban. Ici Beyrouth a suivi Ange Félix pendant un mois dans son processus de création: panne d’inspiration, aléas météorologiques, électricité défaillante, tant de péripéties qui n’ont pas entravé la détermination de l’artiste pour finaliser son oeuvre à vocation commémorative: le mur d’Ange.